13 Octobre 2017 d'Upington au parc du Kgalagadi - 1
Levés à 6h avec le bruit de la télé allumée par les autres personnes de l’auberge… Super ! En plus le matelas doit dater du début de l’apartheid…
Le petit déjeuner est servi par notre hotesse Lisel, Jojo ne se sent pas bien il a mal au ventre… ça commence bien ^^ un immodium et c’est reparti.
Départ 8h, Lisel nous prête tente et matelas pour le camping. Super sympa.
La route est belle et presque personne pour nous embêter. Mégane conduit pour la première fois à gauche. Pas si mal, même si elle sert beaucoup sur le côté. Sur la route pas mal de chèvres et de moutons.
Après 2h30, nous arrivons au Kgalagadi transfrontier park : à la frontière avec la Namibie et le Botswana. Nous allons à la réception pour recevoir notre permis d’entrée. Le gars est tout sympa, et le tour est joué en 5 minutes.
A l’entrée du parc, une fille nous dit : « nous ne conseillons pas, mais nous n’interdisons pas l’usage de ce type de véhicule pour le safari ». Apparemment il y a des zones ou on risque de s’enliser… ça promet !
On arrive au campsite twee rivieren, on refait le plein d’essence et passage au dégonflage des pneus obligatoire pour le safari. On fait un petit tour à pied pour trouver le shop et un truc à manger. Finalement, ce sera des pies avec poulet champignons pour Mégane et avec viande pour Joran. On décide qu’on mangera sur la première aire de pique nique annoncée sur la carte.
Départ du safari à 12h, c’est parti mon kiki. Nous roulons dans un paysage sec pendant 20 bonnes minutes avant de voir les premiers animaux. Jojo commençait à désespérer, 2 autruches se présentent devant nous, youhou!
S’en suit pleins de gazelles, oryx (vache/cheval à très grandes cornes ; blanc et gris), oiseaux, lions (grâce à l’aide d’autres personnes), hiboux vu en plein jour étonnant ^^
Ayant raté l’aire de pique nique, c’est vers 14h qu’on s’arrête pour manger dans la voiture (normalement on n’a pas le droit). On trouve finalement l’aire de pique nique qui est beaucoup plus loin pour une pause logistique, il n’y a pas un chat (ni un lion) ^^
Puis c’est reparti, à partir de là la route est beaucoup moins facile, il y a de plus en plus de sable. Lorsque Mégane aperçoit des girafes et demande à Jojo de s’arrêter, c’est le drame. Effectivement impossible de redémarrer la voiture… celle-ci s’est enlisée…
Après plusieurs tentatives ratée, Jojo décide de sortir et de commencer a pousser la voiture. Mégane au volant a oublié le frein à main : pas trop étonnant que ca ne bouge pas. Ca sentait même le chaud oups. Mégane commence à perdre son sang froid, heureusement Jojo reste zen.
Une voiture nous croise mais ne s’arrête pas tout de suite. Un homme revient vers nous à pied (pas peur le gars). On lui explique qu’on est coincé et qu’on n’arrive plus à faire bouger la voiture. Le gars nous dit que les pneus sont trop gonflés (on apprendra par la suite que les 38°C et la friction du sable a rigidifié nos pneus), il nous les dégonfle et prend le volant. Avec Jojo on se met sur le devant de la voiture et on pousse. On parvient à dégager le véhicule ouf ! Entre temps un autre 4X4 nous a dépassé et semblait pouvoir lui aussi nous aider.
Le gars repart puis revient avec une pompe qu’il branche sur la batterie pour regonfler les pneus. Jojo décide de lui donner un petit tips pour le remercier de nous avoir sorti de là. (100 Rands).
Sur les conseils du gars, Jojo reprends le volant, et roule sans plus s’arrêter jusqu’à Mata Mata. On s’aperçoit de l’utilité d’un 4X4 : la route n’est que sable sur presque 40 km. Conduite sportive oblige, on a l’impression d’être dans super mario (ou dans Colin Mc Rae)
Lorsqu’on arrive au campsite de Mata Mata, nous sommes soulagés J enfin ^^ On file à la réception et on prend possession d’un emplacement de camping : c’est parti pour l’installation de la tente, pas facile mais on finit par y arriver sous les yeux des écureuils curieux. Seul problème, nous n’avons pas de sardines pour fixer la tente ! On décide de mettre le matelas ainsi que les gros sacs pour faire du poids et maintenir la tente, plutôt efficace.
Sur le camping, nous sommes un peu les intrus mal équipés avec une simple tente et une petite Kia picanto. En allant au shop, on passe devant nos voisins, qui nous avaient vu galérer avec la voiture ^^ Plutôt sympas, ils nous proposent de nous montrer comment faire un braai (barbecue sud africain). On file au shop et Jojo craque pour une pièce de bœuf, Mégane prend un salami ^^
Pendant que Jojo allume le feu, Mégane en profite pour aller à la douche. La nuit tombe vite, à 19h il fait déjà noir.
Ce soir ce sera simple et sommaire, on mange rapidement et on observe les étoiles avant d’aller au lit vers 21h.
14 Octobre 2017 : parc du Kgalagadi - 2
Levés avec le soleil il est 6h, la nuit n’a pas été terrible : un matelas une personne pour deux ce n’est pas top. Point positif le sac de couchage a bien fait son job, nous n’avons pas eu froid.
On se lève tranquillement et on prend le petit dej (pain et chocolat avec jus orange). On range la tente et on replie tout.
Nous faisons un arrêt au shop pour les provisions ainsi qu’à la station essence pour la pression des pneus. On s’extasie une bonne demi-heure devant une tanière de suricates (mangoustes ou stokstaartjes), vraiment malin comme bêbêtes. On trouve un point d’observation donnant sur la rivière asséchée Auob… On a l’impression qu’ils ont choisi le nom en tapant 4 lettres au hasard sur un clavier !
All set, let’s go !
Jojo au volant (mort au tournant héhé) : un peu refroidis par la piste ensablée de la veille, le premier arrêt est le Kalahari tented Lodge, juste pour jeter un coup d’œil. Réservé aux résidents, on tente quand même et le gars à la réception nus dit : « pas de soucis, tant que vous restez sur les sentiers ». Ce lodge est un campement ouvert : pas de clôture, les animaux peuvent se balader. Mais pas grand-chose à voir, en partant le ranger nous dit qu’il y a 12 lions sur la route plus loin…Changement de plan, on s’aventure dans le parc quand même ! On passe par le Craig Lockheart Waterhole, beaucoup d’animaux (Oryx, Chacal , Springbok), on s’attarde un peu. 2h00 de route pour 60 km, on s’arrête à une aire de Pique-Nique (près d’Urikaarus), et on fait demi-tour. Grosso mdo, on a vu plus d’animaux qu’hier (p-t parce que Jojo ne fonçait pas à 60 km/) incluant des lions et des girafes, c’était juste frustrant de ne pas toujours pouvoir s’arrêter à cause du sable (deep sand…You’se a bitch).
Une fois rentrée vers 16h00, nous prenons possession du chalet (plus de place au Camping), un petit tour à la piscine et hop, c’est parti pour un sunset Safari ! Jojo prend son 3ème Dafalgan de la journée (chaleur, vibrations, bruit). On va en voiture avec un guide « San » (autochtone historiquement nomade avant que les Bantus n’arrivent d’Afrique de l’Est) prénommé Andries et un Néerlandais, sympa au début mais pas très bavard par la suite…Les gens ici sont un peu enfermés dans le vécu de leur propre Safari…Enfin c’est un peu vrai pour nous aussi. Et puis le but c’est de ne pas trop faire de bruit pour les animaux ;) Une fois la nuit tombée, on sort les spots et on commence la traque : renards (Cape Fox et Bat Eared Fox), chats sauvages (African WIldcat), blaireaux, hiboux, chacals (Black coated Jackal), porc-épics…Des animaux plutôt nocturnes donc !
Mégane la reine du Braai allume le barbecue, Jojo le roi de la saucisse la fait cuire…A moitié sur le feu vif, à moitié sur les braises, c’est plutôt pal mal ! Douche (l’eau ferreuse n’évacue pas bien le savon) et bonne nuit de sommeil pour Jojo qui s’endort comme un gros caca.
15 Octobre 2017: parc du Kgalagadi - 3
Aujourd’hui c’est le jour du seigneur, réveil 09h00 quel luxe ! 1h pour débarrasser le chalet, c’est un peu la course. On refait le plein d’essence, d’air (pour les pneus hein) et de nourriture.
On refait exactement le chemin du 13 octobre à l’envers : 120 km de Mata Mata à 2 Rivieren. Encore beaucoup d’animaux en route : des hornbills (zazu dans le Roi Lion), des Kudus, pleins de girafes, d’Oryx, de Gnous, de Springbok…On s’en met plein les yeux et la carte SD.
Après le Pique Nique, Mégane prend le volant. A mi-chemin du retour (oui la KIA est toujours en vie), un gars s’arrête et nous demande ce qu’il y a à voir (je dis : un oiseau : juste à votre gauche !). Le gars s’excuse, recule et prend des photos. En partant, on lui dit qu’il y a des kudus dans 8 km le long de la route. « Have you seen the Cheetah » ? qu’il répond. What the fuck, on est passé devant et on a rien vu ! « Oui oui, dans 8,1 km pour être précis » (je ne sais pas comment il fait). Sympas, et voyant qu’on n’était pas des supers aventuriers équipés de 4X4, de jumelles ou d’un objectif 50-700 mm), ils nous proposent de les suivre. Mégane râle un peu, la route se fait longue…Mais bon un Cheetah, voilà quoi ! On arrive à l’endroit, ils nous prêtent leurs jumelles. Le Félin avait tué un truc (un springbok probablement) et se reposait à l’ombre de l’autre côté de la rivière. C’est décidé, Jojo va s’acheter un objectif avec un plus gros zoom ! Mais on fait quelques bonnes photos et on repart, pour arriver à 2 rivieren vers 17h15. 6h30 de route pour 120 km !
On se met à un super spot de camping avec table et chaises incluses et on monte la tente…Pas d’électricité, mais bon comme les prises Sud-Africaines ne sont pas compatibles avec notre chargeur universel, pas de différence ! On fait des emplettes (Jojo s’achète du steak de Kudu…Pas tiré dans le parc par contre !) On commence le Braai, Mégane surveille pendant que Jojo réserve le Sunrise Safari du lendemain matin. Il revient juste à temps pour sauver le barbec de grave négligence de la part de Mégane, en train de Skyper la maison. Tout est en place, on se félicite de la super journée et de comment on a gérer le steak (de Kudu) quand…18h30, coucher du soleil, une furie blonde hollandaise s’arrête en 4X4 à notre spot… « What are you doing on my spot ? This is my table”! Ce qu’on avait pris comme une table et des chaises incluses dans le spot de camping n’étaient en fait pas inclus dans le spot de Camping ! Situation assez cocasse, à part que la blonde ne rigolait pas trop. Son copain la rejoint, fait une blague hollandaise du genre « ah vous nous cuisez un barbecue, comme c’est gentil », et puis se tait pour le restant de la soirée (on voit qui porte le pantalon). Finalement on s’excuse, même si c’est un peu con de booker un spot dans un camping où les places ne sont pas attitrées (et de se pointer au coucher du soleil), la raison étant que l’endroit était dimensionné pour son 4X4 et que, comme elle l’a bien fait comprendre à un voisin qui essayait de dépêtrer la situation, elle était cripple (handicapée), et ne pouvait pas se mettre à un emplacement plus loin, même si la gravité était relative vu qu’elle savait conduire. Finalement ils n’ont pas besoin du Braai, on s’arrange et ils s’installent à coté. Ca aurait pu être une soirée sympa vu que c’était un des seuls couples de jeunes du parc, mais ils sont restés dans leur coin et nous ont piqué la table en dur. Et franchement la fille avait l’air d’être un peu une chieuse accomplie (Mégane c’est rien à côté) J
On se retrouve à manger le Kudu et la saucisse dans le coffre de la KIA. Mégane râle un peu (c’est un euphémisme) mais ça ne nous empêche pas de profiter des étoiles. Soirée logistique (transfert de photos et booking des nuits restantes) et dodo à 21h15.
16 Octobre 2017 : parc du Kgalagadi – 4
Levé 04h45. Ca pique ! Et ça caille purée ! On met pleins de couches et on retrouve la jeep à l’entrée du parc. Une Afrikaner d’une 40aine d’années est notre guide. On récupère 4 autres personnes, 2 belges de Malines et 2 aventuriers (un avec un stenson feutré et la barbe rousse). Tout le monde s’est gelé les miches durant tout le safari, à part nos deux aventuriers aguerri et stoïques. Au lieu de durer 3h00, le morning Safari a duré 4h00. La guide était vachement calée en éthologie (comportement des animaux), même si on a vu 10 x moins d’animaux que lors de nos péripéties au Mata Mata (Le Lonely Planet avait raison). Quand même vu des chacals, renards, gazelles, autruches…On a suivi des traces de lion (sans succès) exploré un water hole à léopard (sans succès), mais on ne peut pas avoir de chances à tout les coups ! On a vu un gros serpent par contre (peut-être un Cape Cobra, mortel). Super bizarre de voir comment ça se déplace parmi les herbes et buissons, première fois qu’on voit ça en live ! Ca ne semble pas naturel, mais j’imagine qu’il tire son plan (pas de bras, pas de chocolat).
C’est donc complètement frigorifiés qu’on retourne aux 2 rivieren. On prend un petit déj (english breakfast) et retourne à la tente, où il fait bien chaud. Nous trions les photos, levons le camp et faisons nos aux-revoirs au Kgalagadi Transfrontier Parc. Direction Augrabies !
4 bonnes heures de routes, un arrêt sur une aire de pique nique exposée à un vent violent et un refueling plus tard, nous arrivons à notre auberge de backpackers vers 17h00 : une nana d’un certain âge un peu baba cool nous montre notre chambre J un vrai grand lit pour deux ^^ on va bien dormir cette nuit. Endroit complètement isolé, mais enfin, des djeunes en sac à dos comme nous, on commençait à désespérer ! Ils reviennent d’Augrabies Falls, ce sera notre tour demain. Par contre on a mal calculé, on n’a rien à manger, et le shop le plus proche se situe à 25 km(Kakamas) …C’est parti pour 50 km allez ! On trouve ce qu’il faut (pâtes et braai pour le lendemain), Mégane ne passe pas inaperçue avec son minishort !
Nous rentrons à l’auberge afin de cuisiner. Enfin on essaye ! Les 4 autres Sud-Africains de Jo’Burg et Durban monopolisent un peu la cuisine, mais on tape la causette et échange nos récits de voyage. Il a fallu l’attendre longtemps ce moment d’échange, mais il est arrivé !
Finalement, on arrive à faire les pâtes, puis soirée blogging/skype et naar bed.
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Parenthèse : Kgalagadi vs Tanzanie
On ne peut s’empêcher de comparer le Kgalagadi à la Tanzanie, plus particulièrement au Tarangire et au Ngorongoro (que nous avons fait l’an dernier). Plus d’espères différentes en Tanzanie : par exemple au Kgalagadi il n’y a qu’une vraie gazelle (Springbok), tandis qu’au Ngorongoro il y a l’impala, la gazelle Thompson… Le Kgalagadi est énorme (38 000 km²), comparé au cratère de 20 km de diamètre du Ngorongoro (300 km²). Ce qui veut dire que les animaux ont des territoires énormes (et il faut bien ça dans le semi désert du Kalahari), et qu’il est quasi impossible de savoir où les trouver d’office. Mais la grande différence est les self driven Safaris et les campings : en Afrique du Sud, il y a facilement moyen de faire un safari en KIA (160 € la location pour 8 jours) et de loger dans un camping (20 € la nuit à 2) : même s’il y avait beaucoup de voyageurs aisés en 4X4 avec tente intégrée, il y a moyen de le faire en mode low cost un peu à l’arrache (surtout si on pique le camping spots des gens) ! En Tanzanie c’était tout booké dans des loges « de luxe » avec chauffeur attitré et circuit super cher. Les deux se valent par contre ;)