18 Octobre 2017 : Riemvasmaak
La nuit a été fraîche ; c’est emmitouflés dans leurs cocons que les deux amoureux se réveillent.
Aujourd’hui c’est le départ pour Riemvasmaak : un petit village perdu à 80 km d’Augrabies. On prend le petit dèj tranquille, ce matin Jojo ne fait pas exploser la machine ouf ! On boucle nos sacs, on paie notre Laundry et on dit au revoir à notre hôtesse Ursela. Il est 11H00 lorsqu’on quitte l’auberge.
Sur la route on s’arrête au shop afin de refaire le plein de nourriture. Là où l’on va il n’y a rien…
La route jusque Riemvasmaak s’annonce mauvaise (route en graviers) Mégane est obligée de rouler à 50 km/h max. Nous arrivons à 12H45 pour le lunch (Jojo avait appelé le matin pour réserver) et nous sommes attendus par une dame ne parlant pas Anglais (mais Afrikaans) .Heureusement que Jojo parle néerlandais, les deux arrivent à se faire à peu près comprendre. Jojo se voit servir un pain maison avec du haché de bœuf au curry avec des légumes. Apparemment c’était bien bon. Mégane reçoit un pain maison avec du beurre, du fromage et de la confiture d’abricot…. Heuuu mais ce n’est pas le petit déjeuner là ! Finalement, Jojo demande deux œufs en omelette pour avoir quelque chose de plus consistant.
On continue notre route pour arriver dans le canyon du Maulopo river (canyon aride avec sa rivière asséchée). Le route est toujours aussi mauvaise mais la Kia survit ! Ici il n’y a pas d’internet mais les chalets sur place sont tout de même équipés d’eau (froide mais chaude car les conduits d’eau sont en plein soleil) et d’électricité. Apparemment un homme ici s’appelle Henry et propose des balades pour observer la nature. On va à sa rencontre, il nous donne la clé de notre chalet. On rentre nos affaires et on part le rejoindre. Aujourd’hui il fait très chaud, crème solaire obligée (surtout pour Mégane qui souffre encore de ses coups de soleil).
Nous suivons Henry entre les rochers et les roseaux, nous passons devant les hot springs qui sont l’attraction principale (source d’eau chaude naturelle), on voit des lézards, des coléoptères particuliers (qui ressemblent à des araignées). Plus loin, il nous explique que les Dassies (rock hyrax) qu’on voit au loin sont apparentés aux éléphants et qu’ils ne boivent pas (ou très peu) : leur urine est très concentrée et utilisée à des fins médicinales… Apparemment « bon » en infusion pour les douleurs liées aux menstruations. Mesdames, des volontaires ? Il nous parle des crottes de babouins utilisés pour les articulations des hommes qui jouent au foot (hmmm faut pouvoir s’étaler ça sur la peau quand même ça doit sentir bien fort). Il nous donne le nom de certains arbres (au nom imprononçable et dont je ne me souviens plus), sauf le « salted tree » (un conifère : Wild Tamarind) qui laisse du sel sur les mains quand on le touche ; son bois était utilisé pour des huttes en vertu de sa flexibilité. En chemin on observe des traces de pas de babouins, Henry nous dit qu’il y a même des léopards ici (pas très rassurant), et des cobras (encore moins rassurant pour Mégane). Que faire si on en croise un ? Selon lui, rester calme et faire le mort, le laisser passer devant nous …. Et surtout prendre des photos ! Pas stressé le mec. La balade dure 2H30, Mégane qui n’était vraiment pas rassurée est contente de revenir au point de départ.
On paye Henry et on décide d’aller se baigner dans les hot springs ; après cette marche et la chaleur ca va faire du bien ! Les hot springs étaient chauds, mais aussi un peu vaseux…Clairement pas la raison de venir à Riemvasmaak, la balade dans les gorges si ! Très vert avec pleins de « roseaux » invasifs, d’arbres, d’herbes…Même si le Molopo ne coule plus, il y a certains points d’eau liés à des sources. Et tout ça entouré par des « falaises » genre grand Canyon, superbe paysage et chouette moment avec Henry : il est du peuple Nama (qui peuple originairement le Nawakwa), a grandi en Namibie (après le déplacement forcé de la population durant l’apartheid) et posait pleins de questions sur la Belgique et nos coutumes.
Rentrée au « chalet », lessive, braai (les squash dans les braises donnaient trop bien). Séance observation des étoiles…Aucune pollution lumineuse, ça fait du bien de voir la voie lactée ! Par contre les constellations sont différentes ici, hémisphère Sud oblige…Finalement on reconnait l’Aigle, le Dauphin, la Flèche, le Cygne (à moitié caché par les gorges), le Collier et le Scorpion. Le vent se lève, on a l’impression que c’est la tempête ! Et c’est avec le mistral dans les oreilles que nous entamons notre nuit.
19 Octobre 2017 : De Riemvasmaak à Upington
Levés à 8H30. La nuit a été mouvementée, beaucoup de vent, on aurait bien cru que notre maison allait s’envoler…De notre petit chalet perdu dans les gorges, la nuit n’a pas été top, on sentait chaque courant d’air : pas super l’isolation.
On se motive pour sortir du lit et on commence à faire nos sacs. Ce n’est que vers 10H qu’on quitte le chalet. On retourne là ou se trouvait Henry hier, pour rendre les clés. Jojo à très envie de faire un petit trail de bon matin. Mégane est beaucoup moins réceptive… L’idée de s’aventurer dans les rochers et le sable comme la veille ne la rassure pas !
Jojo arrive finalement à la motiver et c’est pendant une petite heure que l’équipe des bras cassés commence son trek, pour rebrousser chemin lorsque le sentier fléché quitte la gorge pour monter sur le plateau. Des jolies concrétions cristallines en chemin dans du gneiss, un peu comme le Moon Rock à Augrabies.
On fait nos adieux à Henry, et passe prendre un brunch au Berg en Dal (montagne et vallée) à la sortie du village. Assez british (saucisse , œufs, tomate, toast), hormis le rosterbrood (du pain maison) et le mieliepap, un genre de porridge de mais, pas mauvais une fois saturé de beurre et de sucre. Le café servi était un « moerkoffie », un genre de café servi à la turque. Fort et bon !Nous décidons de nous arrêter au « Die Mas van Kakamas », un vignoble qui fait aussi camping et visites d’exploitation. Hormis un chien galeux mal en point mais affectueux, pas grand-chose à voir comme tout le monde était trop occupé pour nous prêter attention. Ca ne nous a pas empêché de faire un petit tour. Dédicace pour les Beekkerks, c’était comme Stellenbosch (gérants Afrikaners) mais avec plus de mécanisation (tracteurs).Retour à Upington, où l’on ramène le matelas et la tente à Lisel. On ne s’attarde pas comme elle a des guests, et ramène la voiture après un dernier plein. 18h00, pas un chat à l’aéroport, on n’a plus de voiture…Et on doit rentrer prendre le bus dans le centre ville ! Mégane demande à 2 peyes s’il n’y a pas de taxis, ils nous regardent comme si on était des aliens ! Un peu comme s’ils se disaient « vous ne possédez pas de 4X4 comme tout le monde ici » ? Finalement le chef de la sécurité nous ramène dans le centre (à 6 km de là). Malgré un fort accent, bien discuté, sympa. On lui donne un tip de 70 Rd (4 €), et hop dans le bus direction le Cap. Jojo a pu ouvrir son ginger beer (qui n’est pas une bière) en 15 min comme ça secouait de partout, ça a beaucoup faire rire Mégane !Nous sommes bien chargés, peu de place pour mettre les jambes, la nuit promet d’être longue.
