Stellenbosch

Le réveil est très matinal (pas étonnant, vu l’heure à laquelle nous nous sommes couchés). Ce matin, il fait encore très moche. Nous sommes contents de quitter l’auberge qui était vraiment trop bizarre…

Le guide du Lonely planet nous conseille de faire un « big five safari » dans les vignes pour en apprendre plus sur les cépages. Ca tombe bien, c’est exactement ce que Jojo recherche ! Malheureusement, à cause de la pluie, le vignoble n’organise pas ce safari…Qui était pourtant en jeep ! Direction autre vignoble, la Villiera, qui dispose d’une game reserve et fait des vrais safaris.

Entre temps, nous allons dans le centre de Stellenbosch et passons notre temps dans le jardin botanique, avec la plus grande collection publique de Bonzais de SA. Assez joli et instructif !

Le safari à la Villiera commence donc à 14h00 et dure deux heures. Visite express de l’exploitation d’abord, avec des panneaux photovoltaïques (Jojo était aux anges) avec autoconsommation et injection dans le réseau. Ils alimentent des voiturettes de golf, transport local silencieux. Visite par la suite d’une crèche itinérante pour les ouvriers et employés qui travaillent dans les vignes et salons de dégustation. Nous entrons alors dans la réserve par une porte à la jurrasic park. On se les gelait dans la jeep, on plaignait les animaux^^ Sinon pas mal de springboks, des élans, des girafes, des zèbres…Tous introduits artificiellement sur place (un peu comme un zoo à ciel ouvert), mais ça donne un aperçu de la faune avant que les animaux ne soient boutés dehors par l’agriculture et l’urbanisation. Et les ouvriers travaillant dans les vignes gèrent la réserve quand c’est plus calme du côté raisin, ce qui diversifie un peu leur travail. Dégustation de vin (encore) par la suite, mais là c’était uniquement pour nous réchauffer hein !

Resto en soirée au Steampunk, un endroit aux décors steampunks (d’où le nom d’ailleurs !) dans le centre de Stellenbosch, à 30 min à pieds de notre airbnb. On passe par les quartiers estudiantins, c’est blanc, propre, colonial et animé. Jojo goûte enfin à des plats SA : Bobotie (haché de boeuf), Cap Malay Curry (piquant aie aie les papilles) et ragoût de mouton (bof), plus d’infos dans la rubrique culinaire ;). En rentrant, on se couche non pas avec la clim mais avec le chauffage… ça caille dans ce pays !

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Note de Jojo : le tourisme autour de Franschhoek et de Stellenbosch est vraiment orienté vers le tourisme de luxe (occidentaux friqués), si vous n’êtes pas des grands amateurs de vins (comme nous) et voyagez plus dans une optique d’échange/découverte à petit budget, passez votre chemin, ou ne faites qu’uns ou deux vignobles…Ce sont des belles exploitations (certaines datant d’il y a 400 ans), et ils s’y connaissent en œnologie, mais aucune visite de vignoble ou de vineraie (l’endroit où ils produisent le vin à partir des raisins, on ne connaît pas le nom) n’est possible (prévue), ce qui ne satisfera pas les personnes souhaitant comprendre comment les choses sont faites en pratique. Trois raisons peuvent expliquer cela : manque d’intérêt de la part des touristes, secret professionnel, ou manque de transparence de la part des propriétaires (blancs) ne souhaitant pas échanger sur la division du travail avec les ouvriers (noirs). C’est un peu une caricature, mais cette division du travail s’observe dans 90% des commerces ou exploitations que nous avons visité, surtout dans les régions agricoles autour du Cap jusqu’à Upington. L’équité entre les différentes ethnies dans la nation arc en ciel n’est pas acquise, comme en témoigne par exemple présence de bidonvilles aux portes de Stellenbosch ou du Cap.