4H30, sympa cette petite mosquée, ou plutôt les 4 mosquées qui se relaient pour l’appel à la prière…. Jojo n’arrive plus à se rendormir, Mégane avec ses boules quies se rendort sans problème.
7h réveil officiel, quand même difficile ! Préparation expédiée et on part direction le travel agent pour débuter notre excursion du jour, sur le chemin on s’arrête pour acheter de quoi prendre le petit dèj !
8h début de notre excursion avec notre guide Nusan et le driver Gabriel mais surnommé black.
Ce dernier est un peu déjanté et portant un bonnet représentant une tête de raton laveur…
La route pour arriver au Gunung Sibayak est très chaotique… pauvre voiture ! Nous commençons notre ascension du volcan, il est 8H30. Nusam nous dit qu’il faudra 1H pour arriver en haut du cratère. Cette petite montée nous rappelle beaucoup notre ascension du Kawa Ijen !
Sur le chemin nous croisons exclusivement des indonésiens, certains courageux viennent même camper près du cratère, quelle idée…
Nous arrivons en haut du cratère, rien dedans mis à part de l’eau de pluie et des messages en galets. Quelques fumeroles crachent de la fumée et ça sent le soufre, mais rien de trop méchant. Le temps est très nuageux si bien que par moment, nous ne voyons même plus le cratère. Nous prenons quelques photos avec notre guide, ainsi qu’avec une dizaine d’indonésiens campeurs (on était encore des stars, on va finir par s’y habituer !).
Nous entamons notre descente, et vu les pluies qu’il y a en ce moment ici, le sol est glissant ! Le lonely planet nous dit que la saison des pluies commence en décembre…Mon cul oui, fin octobre plutôt ! On arrive entier jusqu’à la voiture. Notre chauffeur au chapeau bizarre nous attend !
On change de voiture, on ne sait pas pourquoi (nous on est bêtes et disciplinés on suit le mouvement). Un autocollant presque opaque a été collé sur les vitres latérales, ça et les sièges inclinés ça endort ! Surtout que c’est pas top pour admirer le paysage.
Direction les hot springs, ça nous rappelle l’Afrique du Sud tout ça ! Les hot springs sont en fait des bains d’eau chaude chargée en soufre. Hmmm on va sentir bon pour le reste de la journée, top…
On teste plusieurs bains à des températures différentes ; des indonésiens en grands groupes nous observent, les enfants éclatent de rire en nous voyant ? On ne sait pas trop pourquoi ! D’après le guide : les enfants sont heureux… ouais ça doit être ça, pas le fait qu’on est les deux seuls belandas (gringos) se baladant en maillot de bain. Ils n’ont pas l’habitude de ces derniers, ils se baignent tout habillés eux… Hygiène bonjour ! Ah oui, la bague de Jojo a tourné du gris argenté au noir bronze en passant par le rouge cuivre…Merci le pouvoir oxydant du soufre !
Nous partons ensuite visiter un temple bouddhiste (pourquoi pas après tout), construit en 2010 sur réplique d’un temple birman en pleine campagne. Sympa mais aucune explication donnée. La musique était vraiment pourrie, si c’est la même en Birmanie on changera notre itinéraire^^
Lors du retour, on va cueillir des fraises dans un champ ouvert au public. Pas facile de trouver des (faux) fruits potables, vu l’humidité.
Il faut savoir que tout (ou presque) pousse ici : il fait plus frais vu l’altitude, mais quand même un peu tropical, ce qui fait un mix sympa : carottes, oignons, snake fruits, fruits de la passion, bananes, tomates.
Nous arrivons au village typique le plus visité des alentours de Berastagi : Lingga. Petit village de 2000 habitants, qui comporte en son sein 4-5 maisons typiques batak. Il faut savoir que les bataks (d’anciens cannibales ayant été convertis au protestantisme) ont une culture à part, et qu’ils peuplent les alentours du lac Toba jusqu’à Berastagi. Les bataks sont eux-mêmes divisés en clans, celui de Lingga constitue les Karo Bataks.
Les maisons typiques du village sont vraiment énormes ! La maison principale (construite en 1870) que nous avons visitée est composée de trois étages : le rez appartient au Dieu des abysses, le premier étage au Dieu de la Terre et le deuxième étage au Dieu du ciel. Ces trois Dieux étaient (et sont encore dans une moindre mesure) adorés dans la religion animiste des bataks avant leur conversion. On monte jusqu’au premier étage en touchant le sommet de l’échelle, afin de respecter le Dieu du ciel. Le Rez de Chaussée, en réalité un ensemble de pilotis, peut servir d’étable ou de stockage pour le bois de chauffage. A l’entrée de la maison se trouve une sorte de petit siège avec des poignées de chaque côté, apparemment c’est ici que les femmes accouchaient à la vue de tout le village ! Sympa ! Au premier étage, jusqu’à 8 familles peuvent habiter, on y trouve des feux ouverts pour cuisiner (au dessus du feu ils faisaient sécher le riz ou le café). C’est super sombre ici, on se dit qu’ils n’avaient pas vraiment d’intimité. Les parents dans des chambres (anciennement de simples rideaux séparaient les chambres), les enfants près du feu sur des paillasses sur le sol et les jeunes filles près des fenêtres. La maison a été construite par tous les habitants du village en un an et demi. Le bois utilisé est une sorte de teck, apparemment très costaud et le toit est en feuilles de palmier à sucre. On se rend compte de la chance qu’on a et du confort qu’on peut avoir en Belgique ou en France. Mais les gens ont l’air heureux ici et c’est le principal.
On voit d’autres maisons de ce type dans le village, une petite ou les femmes pilaient le riz, une petite où les gens peuvent s’assoir et se retrouver pour des conseils du village.
Et deux plus grandes : une où les jeunes garçons venaient vivre après leur 17 ans, maintenant inutilisée. Et une où des hommes fabriquent des paniers en bambous (paniers qui seront vendus au marché et qui serviront pour les fruits et légumes).
Dans les anciens temps, les jeunes hommes du village, qui vivaient donc séparés de leur famille, devaient essayer de charmer les jeunes filles qui vivaient dans les grandes maisons communautaires…En jouant de la flute. Ca ne s’invente pas !
Après nous avoir expliqué tout ça, l’homme qui s’occupait de nous faire la visite du village nous emmène dans une petite cabane (où il est écrit : tourist office). Le gars nous demande de nous assoir et nous présente des objets fabriqués par des personnes âgées du village. Il nous parle de la coopérative, que l’on peut donner de l’argent pour les aider… Finalement acheter une flute ça peut être cool, mais Jojo n’a pas envie de charmer des villageoises des anciens temps : nous décidons finalement de faire un petit don.
Nous remontons en voiture direction le village fantôme « Suka Nalu », dans la voiture Jöran regarde sur son GSM l’actualité pour savoir quand le gunung Sinabung est entré en éruption pour la dernière fois…C’était le 4 novembre 2017, autrement dit le jour même ! Une éruption assez mastoc, avec une belle coulée pyroclastique (nuée ardente). Le guide ne semblait pas au courant. Euh, on va à 5 km du volcan quand même ! Mais bon pas stressé. On sort de la voiture, il pleut des cordes et ça caille. Notre guide est au bout de sa vie…En même temps, se balader en short et en tong par 15°C et drache froide, quelle idée ! Nous nous baladons dans la ville fantôme (Jojo trouvait ça glauque, Mégane pas), faisons 2-3 photos et rentrons dare dare à la voiture. On voir le volcan Sinabung qui domine le village, mais trop de nuages du coup on ne voit pas le sommet.
Dans la voiture nous sommes trempés, mais rien a foute, le conducteur garde sa fenêtre grande ouverte, bonjour le courant d’air et la pluie dans la voiture, si on n’est pas malade on aura de la chance. D’autant plus qu’il enchaine cigarette sur cigarette sans aucune gêne dans la voiture…
Ils nous déposent finalement juste devant la laundry (pile poil avant que ça ferme) pour qu’on puisse récupérer notre linge ! Bonheur !
On rentre à l’hôtel histoire de se réchauffer un peu et de ranger nos affaires propres. Puis nous partons manger, sous les conseils du lonely planet nous nous rendons dans un petit restaurant très fréquenté par les jeunes. Effectivement il n’y a que ça ici ! On ne passe pas inaperçu évidemment !
On s’installe, pas de menu… ok bah ce sera le classique « mie goreng » : nouilles frites ! Pas le choix !
Le plat est bien trop épicé pour Mégane qui n’en mange pas la moitié, Jöran quant à lui se remplit le ventre en deux temps trois mouvements!
Retour à la chambre, nous sommes crevés, demain direction le lac Toba pour de nouvelles aventures !
Dans les eaux thermales...Ca sent l'œuf pourri!
Maison traditionnelle Karo Batak (jusqu'à 30 personnes y habitent)
La cueillette de fraises en Indonésie...Oui oui c'est possible!
Avec des campeurs près du cratère du Sibayak
En route pour le volcan Sibayak
Village abandonné de Suka Nalu au pied du volcan Sinnabung
Eglise hantée
Trop de pluie dans ce pays de mert
Mégane qui accouche (ou pas) !
L'intérieur de la maison batak
Intérieur du temple bouddhiste, un peu kitch
Ca pue iciiiiii !