3ème et dernier jour du trek, réveil 6H30 ! Petit déj préparé par Carol beaucoup trop copieux. Jojo mange tout, Mégane a vraiment du mal de si bon matin !
Départ 7h45, on dit au revoir aux propriétaires et on commence notre marche…
Aujourd’hui 16 petits km nous attendent, normalement on devrait davantage descendre (on est encore assez haut en altitude). Les paysages sont encore à couper le souffle, surtout quand nous arrivons tout en haut d’une colline. Nous payons 10 dollars de droit d’entrée dans la zone du lac Inlé, valable 5 jours. Le trajet étant long, et les pieds devenant douloureux, on joue à un jeu en marchant (en anglais bien sur ^^). « I went to the supermarket and I bought » chacun devant dire à son tour un objet commençant par a,b,c… On traverse un village d’araignées, des toiles de partout et des araignées dans tous les coins…Mégane trouve enfin son plant d’arachide (cacahuète), il n’y avait juste pas de gousses (souterraines). Beaucoup d’agaves, elles sont juste utilisées comme haies piquantes. A un endroit il y a un genre de lance-fusée en bambou…Et c’est exactement ça, un lance feu d’artifices qui fait partie d’une cérémonie/festival pour que débute la saison des pluies. Des hommes coupent des lanières de bambou pour en confectionner des paniers. Nous passons La fin de notre marche se passe dans une forêt où rochers et boue sont de la partie : super glissant ! Les moustiques se joignent à la fête, on s’empresse de mettre de l’anti moustique.
Nous arrivons à un restaurant pour la fin du trek, on se régale encore une fois avec la nourriture : les nouilles frites sont bonnes ! Avocat, pastèque et dragon-fruit sont aussi de la partie.
Nous échangeons nos facebooks avec Carol et les deux espagnoles. On récupère nos gros sacs et hop, dans le bateau qui nous conduira jusqu’à Nyaung Schwe (la ville du lac Inlé). Carol demande au conducteur du bateau de s’arrêter à plusieurs endroits pendants notre trajet. Nous faisons nos adieux à Carol et embarquons !
Le bateau est en fait une longue pirogue ou nous sommes installés sur des chaises. Jojo est tout devant, ça décoiffe! Nous passons devant des personnes récoltant une plante aquatique…Qui après recherche s’avère être la jacinthe des eaux, plante extrêmement invasive. Ils font peut-être ça pour éviter que cette dernière ne bloque les canaux et asphyxie toute vie en-dessous, il faudrait que l’on se renseigne… Beaucoup de maisons sur pilotis, mais vu leur simplicité il s’agirait probablement de cabanes de pêcheurs pour la journée. Culture de tomates également les pieds dans l’eau, jamais vu ça !
Le conducteur nous mène à une fabrique de bijoux en argent, nous pouvons voir des hommes en plein travail. Beaucoup de belles choses dans la boutique, et dès que l’on semble intéressé par quelque chose une des femmes de la boutique se hâte pour nous le vendre… Un peu lourd à force ! Après négociation, Pilar achète deux paires de boucles d’oreilles. Nous n’achetons rien… même si Mégane zieute en secret ^^.
Nous reprenons le bateau et cette fois ci celui-ci s’arrête dans une boutique où se trouvent des femmes au long cou de l’ethnie Kayan ou Padaung (ça fait zoo de parler de femmes girafe)… Jojo n’aime pas trop, ça fait un peu voyeurisme encore une fois, mais nous y allons quand même !
Au fond de la boutique deux jeunes femmes sont en train de tisser des sortes d’écharpes, et deux autres sont assises sur un banc (elles, sont un peu plus âgées : aux alentours de 60 ans apparemment). Leurs colliers sont juste impressionnants, entre 7 et 8 kilos de laiton spiralé autour du cou, whaou ca semble vraiment énorme. Elles ont aussi des bracelets au poignets et niveau des genoux (apparemment ceux là sont plus pour un aspect esthétique). Mégane ose et demande à pouvoir faire une photo avec elles (ce sera peut être la seule fois où on pourra en voir : de moins en moins de femmes se font poser des colliers de cette sorte, d’ici quelques années il n’y en aura probablement plus). Elles acceptent de bon cœur, finalement c’était pas si malsain que ça ! Elles enlèvent leur collier de temps en temps (pour en mettre un avec plus de spirales ou pour consultation médicale), leur tête ne tombe pas c’est une légende, même si leurs muscles sont affaiblis et leurs clavicules/côtes complètement déformées. On ne connait pas l’origine des spirales, l’identité ethnique est l’hypothèse la moins farfelue.
Nous quittons le village de Ywama par un chenal et nous dirigeons vers Nyaung Shwe en traversant le lac Inle. Nous croisons des pêcheurs typiques, avec leur pirogue, grande corbeille à poissons mais surtout pagaie qu’ils manœuvrent à l’aide de leur jambe droite ou gauche selon leur affinité. Heureusement qu’ils ont un moteur à leur pirogue, ils traineraient de la patte sinon (hihi).
L’arrivée à Nyang shwe se fait encore via un petit canal. La ville se dessine au loin, les bâtiments sont construits sur la terre ferme et non plus seulement sur pilotis, nous quittons les marécages. Dixit Mégane, on dirait un peu Venise de loin !
Il commence à pleuvoir, deux beaux arcs-en-ciel nous accompagnent lors de notre balade jusqu’à notre hôtel l’Exotic-Inn.Comme si on n’avait pas encore assez marché ! En cours de route nous faisons nos adieux à nos camarades hispaniques. Arrivée à l’auberge on déchante un peu, on avait mal lu l’annonce booking, et la salle de bain est partagée…Flute, plus moyen de changer la réservation sans payer des indemnités ! Bon les lits sont confortables et les salles de bain propres, on fera avec. Nous profitons d’une happy hour à un bar à 15 min de marche pour bloguer un peu. Sur le retour, nous nous arrêtons dans une petite gargote qui s’avère être assez chère mais où touristes et locaux se mêlent. Sympa et assez bon, même si Jojo a dû attendre ses brochettes (trop bonnes) 45 min. Vu que les plats dans les autres restos mettent 2 min à arriver, nous ne sommes plus habitués à attendre ! Mais pour leur défense, une table de fromages qui puent assez bruyants monopolisait serveurs et cuisiniers.
