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Trek Pai

29 Décembre 2017 : Trek Pai jour 1

Réveil 8h, ce matin c’est le départ pour notre trek. On essaye de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller notre coloc de chambre Carol (une jeune allemande qui voyage seule, super sympa). On remballe nos énoooormes sacs et c’est parti direction l’agence pour les y déposer.

Bonne surprise à l’arrivée, puisque nous serons 8 pour marcher. Nous retrouvons le Français (Mathieu) que nous avions rencontré deux jours plus tôt. Nous rencontrons également Nadia, une Belge de Lokeren habitant Bruxelles, ainsi qu’une famille espagnole d’Ibiza: un couple (Juan et Maria) avec leurs deux enfants de 7 et 24 ans, Hugo et Ainhira. Notre guide s’appelle « Cha », il nous semble sympa aux premiers abords.

Nous montons tous à l’arrière d’un gros pick-up, tels des travailleurs clandestins, puis nous quittons Pai. Nous faisons un arrêt au poste de police, si nous avons bien compris Cha déclare les gens qu’il emmène avec lui en trek. A l’arrière du pick-up il ne fait vraiment pas chaud, nous enfilons un pull en espérant qu’il ne pleuve pas aujourd’hui !

Après presqu’une heure, nous nous arrêtons dans le petit village Nam Rin d’ethnie Lisu: le point de départ de notre trek, et c’est parti pour quelques heures de marche ! Altitude de départ : 972 m. Comme annoncé dans notre guide, nous allons trekker dans les environs de Soppong.

A la grande surprise générale, le terrain n’est pas si plat que ça, ça monte même assez fort... Le gars de l’agence nous a dit n’importe quoi on dirait ^^ On apprendra finalement que le lascar a sous-traité le trek à une autre agence, faute de guide disponible. Mouais ! Nous sympathisons assez facilement et très rapidement avec Nadia et Mathieu. Nous arrivons ensuite à notre stop pour le repas du midi : une forêt de bambous. Cha s’empresse de commencer à allumer un feu avec des fragments de racine de pin, on se demande pourquoi vu qu’il ne fait pas si froid ? Il nous répond qu’il va faire chauffer du thé ! Il allume un feu et découpe à l’aide d’une machette une sorte de « théière » avec un long bambou, il y perce un trou et va chercher de l’eau. L’eau (d'origine douteuse) est mise à bouillir, il y met des feuilles de thé et remet à chauffer le tout. Nous dégustons un bon pad thaï préparé par la femme de Cha. En dessert, nous avons même droit à une banane dans du sticky rice et des espèces de pudding tout rose ! Très bon !

Nous continuons la marche durant quelques heures (c’est assez glissant), pour arriver au village Mae U Mo d’ethnie Karen vers 16h00. Le village est assez reculé et très préservé : maisons en bois/bambou, pas d’électricité sauf des panneaux solaires pour l’éclairage, des cochons et des coqs partout. Les habitants du village survivent avec de l’agriculture de subsistance (riz, papayes, bananes…), mais vendent aussi leur production à des camions de l’état qui passent au village (café, maïs…). Ils parlent un dialecte dans le village, c’est tellement différent qu’il s’agit peut-être d’une autre langue. Pas d’habits traditionnels sauf chez quelques personnes âgées. Nous voyons une femme conditionner un genre de poudre de scampi super salé, nous partons visiter une cave avec une guide. La cave avait de jolies stalactites/stalagmites mais pas de chauves-souris, nous peinons un peu à en sortir c’est streu ! Nous nous installons dans la maison de la sœur de notre guide, « Midi », et prenons un quatre heure tous ensemble avec de gigantesques bananes trop bonnes ! Nous faisons nos adieux à la famille d’Espagnols avec qui nous avons pas mal discuté. Nous filons prendre nos « douches » avant qu’il ne fasse nuit… punaise que c’était froid !

Avant le repas une petite exploration du village a lieu, qui est écourtée en raison des chiens peu sympathiques ! Nous passons un peu de temps dans la maison de la mère de Cha, prénommée « Pa ». « Dam », un ami de Cha, nous tient compagnie. Il est sympa, même s’il était un peu (beaucoup) bourré et voulait que Mathieu dorme chez lui. Euh non merci ! On goûte l’alcool de riz (un genre de Saké à 28°), pas mauvais, mais sans excès on a le ventre vide. Repas du soir : riz et légumes (des genres de cucurbitacées), et des genres de frites végétales constituées d’œufs, citrouille et curry. Miam, surtout les frites ! La fin de la soirée est passée auprès du feu. Cha ne se joint pas à nous (dommage) ; une histoire de bananes qu’il devait aller chercher au magasin. Mouais ! Nous ne la faisons pas tard et partons nous coucher entre 20h00 et 21h00.

30 Décembre 2017 : Trek Pai jour 2

Après une fraîche nuit, nous nous réveillons vers 7h-8h. Le petit déjeuner est servi : pancake de la jungle avec banane ! C’était super bon, même si ce n’est pas le genre de pancakes que nous connaissons, plutôt un méga cookie.

Le trek commence sur les chapeaux de roue avec une bonne ascension pendant une petite heure. Cela devient beaucoup plus simple par la suite et ne faisons pratiquement que descendre. Nous arrivons au charmant village No Kao d’ethnie Lahu. Cha nous laisse en roue libre visiter le village, pas très simple vu qu’ils parlent encore une autre langue (dialecte ?) ici. Des enfants téméraires discutent un peu avec nous, enfin plutôt répètent ce qu’on leur disait en Anglais ! Mais c’est assez rigolo. La maman vient nous dire bonjour…Et c’est le blanc, car ni elle comme nous ne savons dire beaucoup plus ! Dommage que Cha n’aie pas voulu faire l’interprète…Nous observons une quantité impressionnante de motos et surtout de 4x4 dans le village. Celui-ci est plus riche que le village précédent, en partie à cause des superficies agricoles plus importantes (surtout maïs).

Nous marchons ensuite dans un paysage plus ouvert de champs entourés de jungle. Après le maïs vient le riz de montagne (riz cultivé à flanc de colline non irrigué) et les cacahuètes puis le soja irrigué. Cha ne montrait pas beaucoup d’intérêt à nous partager son savoir, mais en le titillant il finissait pas expliquer ! Nous faisons notre pause lunch dans la cabane d’un agriculteur qui fauchait les adventices sur son champ (avec un genre de faux, quel boulot !). Mathieu le cuisinier initie Jojo à la production de foie gras maison…Salive salive ! A un moment nous sommes envahis par la fumée ; l’agriculteur a mis feu au champ jouxtant la cabane, ou plutôt aux résidus de maïs, pour les retourner à la terre. Bon ben on va y aller, pas envie de finir en saucisson fumé (hmmmm, saucisson…).

La fin du trek nous fait passer par une route plus fréquentée (enfin, deux scooters à l’heure), ça finit par bien monter ! Nous observons un petit serpent tout mignon de la taille d’un lombric qui se tortille à nos pieds, même Mégane craque ! Notre dernier arrêt est un templounet situé au milieu des fleurs sauvages. Très atmosphérique, un moine fort sympathique nous salue.

Une fois rentrés au village d’origine (Nam Rin), nous nous mettons à l’arrière du pick-up et nous nous arrêtons à un viewpoint. Jolie vue, pleins d’enfants vêtus d’habits traditionnels qui demandent des sous (dérives du tourisme de masse bonjour). Nous faisons des photos rigolotes en sautant et continuons la route, pour rentrer sur Pai une heure plus tard.

Nous quittons notre guide Cha et allons boire un thé/café. Nous sommes un peu endormis, pas un scoop après une longue nuit passée presque au sol. Mais quelle expérience ! C’était fun, même si c’était dommage que Cha n’était pas un peu plus impliqué comme guide. Et après notre expérience de Trek à Kalaw, nous sommes restés un peu sur notre faim (c’est le cas de le dire) concernant la nourriture, même si globalement nous avons assez mangé ! Nous accompagnons Nadia à sa guesthouse pour qu’elle récupère son sac et faisons nos adieux (ce n’est qu’un au-revoir…) à Mathieu qui restera sur Pai quelques temps encore.

C’est un joyeux bordel à la gare de bus, 7-8 minibus partent en même temps ! A part qu’ils ne partent pas à 17h00 comme prévu mais plutôt 17h40. Nous nous rendons compte un peu tard que le numéro noté sur les véhicules n’est pas le numéro noté sur le ticket…Finalement Nadia comme nous trouve son minibus, c’est parti pour 3 heures (plus rapide qu’à l’aller) entrecoupées d’une courte pause.

Nous arrivons à la gare de bus au Nord-Est de la ville. Un taxi rouge nous alpague, nous attendons 10 minutes qu’il se remplisse. Ils essayent de faire monter deux touristes allemandes à bord, en plus des huits personnes déjà fort serrées…à part que nous avons nos énoooormes sacs (achats compulsifs bonjour) et qu’ils n’ont pas envie de les mettre sur le toit. Les touristes finalement prennent un Tuk Tuk, et nous arrivons sans souci à la Cumpun Guest House. Une nana de la réception nous attend, un peu grognonne mais quand même efficace. L’endroit a une salle de muscu et un billard, la chambre est basique mais propre. Nous partons en expédition croque monsieur à 50 cents (décidément) et ne tardons pas à nous mettre dans nos duvets, malgré un concert de blues qui perdurera jusqu’à minuit et l’absence totale, systématique en Asie, d’isolation acoustique.


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