La gastronomie :
La cuisine Thaï, bien que plus raffinée et connue que celle de Birmanie, n’en diffère pas fondamentalement : curries, nouilles et riz frits, sauce de poisson. Des cuisines de tous les pays sont également présentes dans les lieux touristiques : Italie, Mexique, France, Belgique, Etats-Unis, Japon…Même Birmanie ! Les touristes ont donc le choix de manger local ou international, cette dernière option étant également en vogue chez les nombreux Thaïs touristes issus de la classe moyenne.
Nous avons davantage exploré les fondements de plats typiques tels le Pad Thaï, le Kao Soy (soupe au lait de coco)…et connaissons mieux ce qui rentre dans les plats. Quelques considérations :
La noix de coco est présente dans pas mal de plats sous différentes formes : chair de noix de coco (jeune ou vieille), jus de coco (jeune, la vieille étant acide), lait et crème de coco.
Ils utilisent beaucoup d’ail, plus précisément l’ail thai, plus petit mais plus fort que celui de chez nous. Il n’a pas besoin d’être épluché. Pareil pour le gingembre : ils utilisent le classique dans les thés, et le gingembre thai dans leurs nombreuses préparations, plus piquant mais au goût moins prononcé.
Comme en Birmanie, le chili est roi. Il faut vraiment préciser « not spicy », sinon le plat est immangeable pour nos palais délicats…
Le citron est là pour apporter une touche de fraicheur à de nombreux plats : citron vert à presser, citronnelle, feuilles de kefir limon…
Beaucoup de Tofu ici ou de préparations à base de soja et de germes de Soja.
A notre grand désespoir, ils mettent beaucoup beaucoup de coriandre (petites feuilles connues chez nous et grandes feuilles fusiformes encore plus fortes). Beurk, cette épice du diable nous aura ruiné pas mal de plats ici^^
Les restaurants de rue sont beaucoup plus appétissants qu’en Birmanie ici, beaucoup de barbecues, saucisses (saucisses de Chiang Mai), poissons…
Dans les restos assis, pas de side orders ni de thé comme en Birmanie, mais parfois de l’eau minérale gratuite.
Les plats salés testés :
Pad Thaï (poulet/porc/fruit de mer/tofu/œuf) : c’est synonyme de nouilles frites, mais la base est constituée de nouilles gluantes, œufs et germes de sojas auxquelles sont ajoutées les protéines et l’assaisonnement. Vraiment très bon, une valeur sûre : des cacahuètes et quelques gouttes de citron viennent apporter du croquant et de la fraicheur.
Kao Soy
Spring roll et samosa
Curry
Tom yam soup
Fruits et desserts :
Jus de fruits frais (banane, papaye, ananas, avocat, fraise, noix de coco, orange, citron, passion)
Glace noix de coco/peanuts :la chair d’une demie jeune noix de coco est râpée, on ajoute des boules de glace vanille et des toppings divers (chocolat/peanuts…)
Mango Sticky Rice : on ajoute du lait de coco à du riz gluant (une variété de riz spéciale), le tout est mangé avec une mangue coupée en morceaux. Bon, bourratif et sain ! Existe aussi avec de la banane ou du durian (pour les courageux).
Yaourts à la noix de coco : bon et pas cher
Thés, Cafés, chocolats : d’assez bonne qualité, surtout le café cultivé dans les villages montagnards. On a bu un chocolat chaud à Pai, trop bon !
Alcool, drogue et prostitution :
Bières locales: Chang, Leo, U, Siang, Sangkar…Avec la chaleur thaïlandaise, une petite pils ça rafraichit et ça fait du bien
Alcool de riz. Ils appellent ça du whisky, mais ça titre du 28° et c’est fait à base de riz.
Sur Koh Lanta, nous avons été surpris de voir qu’il était possible de se procurer des joints de cannabis et des mushroom shake à des prix pas encore trop excessifs. On imagine que si on veut, on trouve !
Malheureusement, à Bangkok nous avons vu que la prostitution... c’était très courant. Des rues où des filles se mettent en petite tenue et attendent assis sur des chaises.
Nous avons vu quelques occidentaux d’un certain âge (50-60 ans) se balader avec des jeunes thaïs qui pourraient être leurs filles.
Phuket ainsi que Pattaya sont également connu pour ce genre d’activité malsaine.
Vêtements /artisanat/métiers :
La Thailande étant un pays moderne, les vêtements typiques tendent à disparaitre au profit des minishorts, pantalons, chemises… Dans la rue nous parvenions à reconnaître les Birmans (beaucoup d’immigrés) grâce au Tanaka sur leurs joues, mais différencier un touriste chinois d’un Thai était parfois impossible. Dans les environs de Chiang Mai, l’ancienne capitale du royaume Lanna (pays des 1000 champs de riz), les femmes s’habillaient avec un couvre-chef particulier, que des petites filles portent de nos jours dans des endroits touristiques (photo contre pièce).
Il y a beaucoup d’artisanat ici également que l’on a surtout apprécié aux marchés de nuit de Chiang Mai et de Pai : vases en bois de manguier, tasses en bambou, savons en forme de fleur… Nous n’avons pas visité des shops d’orfèvres, mais nous avons pu observer le travail de l’argent au silver temple à Chiang Mai. Lors de notre seule visite hors des endroits très touristiques (village à Pai), nous n’avons pas vu d’artisants et peu d’agriculteurs : nous n’avons donc pas été aussi marqués par le côté authentique et rural du pays, dommage.
Ils produisent énormément de fruits : papayes, noix de coco, bananes, oranges, pastèques, fraises, mangues, pommes…Ils produisent également beaucoup d’huile de palme et de riz : du normal, du de montagne et du sticky.
Ce qui nous a marqué :
La Thaïlande est très touristique et moderne, on oublie parfois être en Asie ! Les grandes villes sont relativement propres,
Nous avons cependant pu observer (et sentir) une décharge à ciel ouvert sur Koh Tao.
On peut marcher en chaussures dans l’enceinte des temples, l’interdiction devient applicable lorsqu’on rentre dans les bâtiments sacrés. Et on peut garder nos chaussettes, youpi !
Absence de Bethel, on a juste vu un gars qui en vendait à la gare mais personne n’en mâchait.
La quantité de touristes, il faut dire qu’on est parti pour les vacances de Noël… ça n’aide pas ! La fameuse Khao San road à Bangkok en est remplie !
Les prix sur les îles sont 2 à 3 fois plus chères que sur le continent, ça reste correct cependant ! Un mango sticky rice payé à Bangkok coute 50 baths, sur Koh Tao il peut aller jusqu’à 120 baths.
La plupart des temples semblent plus être des sites touristiques que des sites religieux… Certains temples sont magnifiques mais on avait un peu l’impression d’être à Disneyland.
Le peu de contact avec les thaïlandais, ceux là sont très gentils mais nous n’avons pas réussi à sympathiser plus en profondeur avec eux. Pareil pour les touristes, sauf les backpackers : ils viennent prendre du bon temps et il y a trop de bulehs.
La difficulté à se déplacer à Bangkok… entre le métro, les taxis, le BTS (Bangkok train station), … pour aller entre deux points ça peut souvent être un casse tête !
Le code de la route, les moyens de transport :
Les gens roulent assez bien ici ; nous aurions pu louer une voiture si le budget nous l’avait permis. Nous avons par contre entendu qu’il y avait beaucoup de tués sur les routes, mais nous ne l’avons pas observé au quotidien.
Ils déconseillent aux touristes de voyager en Tuk-Tuk, car ces derniers seraient plus chers et moins fiables que les taxis. C’est partiellement vrai : on a déjà eu moins cher en Tuk Tuk qu’en taxi, et on a eu un taxi foireux qui nous a perdu en ville sans nous faire payer. Les taxis avec des compteurs sont présents partout à Bangkok et appliquent un tarif assez intéressant : il n’y a pas de grand avantage à prendre un Grab ou un Uber. Il faut toutefois parfois forcer un peu pour qu’ils allument le compteur.
Nous avons loué des scooters deux fois, les routes étaient en général de bonne qualité, même si le relief important incitait à la prudence. On a souvent croisé des touristes avec genoux et coudes bandés, preuve qu’il y a des accidents récurrents si on ne prête pas attention.
Nous avons testé le BTS (skytrain) et le métro à Bangkok, moderne et efficace, mais assez cher (pas forcément plus avantageux qu’un taxi surtout si on est deux).
Les bus sont le moyen le moins cher et le plus pratique pour aller d’un point A à un point B. Ils ont tous des toilettes (youpi mais ça sent parfois le thon périmé !). Le train est également très présent en Thaïlande, nous ne l’avons que testé qu’entre Kanchanaburi et Bangkok.
Les ferrys sont un moyen peu cher de se déplacer d’île en île, même si c’est un peu le bordel quand les gens doivent récupérer leurs sacs à la sortie du bateau. Préférer des ferrys de type catamarans plutôt que monocoque en cas de tempête, Mégane en a fait les frais !
Culture/religion/architecture :
A 95% bouddhistes, les Thais sont croyants (moines, pagodes, temples…) mais ça se remarque moins qu’en Birmanie (moins de pagodes et de moines).
Les gens, en apparence, sont très gentils, serviables et doux (quitte parfois à mal te renseigner) ! Mais pourquoi en apparence, parce que l’éducation des Thais les rend assez fiers et méfiants via à vis des étrangers (occidentaux et asiatiques). Nous n’avons pas pu le constater mais avons eu ce ressenti par quelqu’un qui travaille en Thailande depuis 20 ans.
Nous avons été surpris de voir que Phuket et Koh Lanta était en grande majorité musulman. On a pu voir quelques mosquées, mais nous n’avons jamais été ennuyés par l’appel à la prière.
La photo du roi est présente un peu partout dans le pays, parfois même dans les restaurants ! Les Thaïlandais ont été marqués par la mort de l’ancien roi qu’ils affectionnaient beaucoup.
L’architecture en Thaïlande est assez moderne, nous avons cependant parfois dormi dans des maisons en bambou (Koh Lanta, Koh Tao et Kanchanaburi), avec de l’eau froide pour la douche en prime. Les temples sont somptueux, mais un peu bling bling et plus disney…Même si les moines restent présents.
