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Kaikoura: dauphins et otaries

Aujourd’hui c’est la saint Patrick : bonne fête au glaude. Pour nous pas de bonnet vert, ni de bière de prévue, non…aujourd’hui c’est le jour J pour Mégane qui a booké son tour pour aller nager avec les dauphins.

Nous quittons la cabine juste à temps pour le check out, il pleut encore (pour changer) ! Mégane stresse petit à petit.

Afin d’attendre 12h20, l’heure à laquelle Mégane a rendez vous, nous nous posons dans un joli petit café dans la rue principale du centre de Kaikoura. Le temps passe bien vite et après un café/ thé et une petite quiche (la spécialité française hein), nous partons en direction du « dolphin encounter ».

Jojo achète pour Mégane des comprimés anti mal de mer (souvenir de notre traversée en ferry depuis Koh tao). On donne à Mégane un gros badge bleu, il n’y a plus qu’à attendre d’être appelé…

Petit bisou et Jojo laisse Mégane à son rêve, les deux tourtereaux se retrouveront d’ici quelques heures…

L’après midi de Mégane :

C’est assez stressée que j’ai attendu qu’on appelle les gens au badge bleu. Avec mon anglais approximatif j’ai repéré plusieurs autres personnes dans mon cas. Et hop appel micro c’est parti !

Nous entrons dans une grande pièce où l’on nous équipe : palmes, masques, tubas, combinaisons en deux parties et cagoules. La panoplie complète. Direction le vestiaire pour mettre tout ça ! Je cause un peu avec deux filles : une allemande et une autrichienne (très sympas). Quelques minutes après, c’est tout équipée que je ressors pour aller dans une pièce voisine : c’est là qu’on va nous donner tout un briefing.

Je m’assois, un petit film est lancé expliquant la création du centre, comme quoi c’est le seul endroit où l’on peut nager avec les dauphins comme ça en Nouvelle Zélande. Règles de sécurité, comment mettre son masque… tout un bla bla de 20 bonnes minutes (ouf, j’ai réussi à m’en sortir sans mon traducteur préféré : Jojo).

Nous sommes ensuite tous mis dans deux bus pour rejoindre la south bay de Kaikoura. Nous montons sur le catamaran tout beau !

Puis c’est parti, à l’arrière du bateau, on nous demande de nous tenir prêt. Je ne comprends à ce moment pas trop pourquoi ? On est encore super proche des côtes et je n’ai encore vu aucun dauphin. J’écoute comme les autres et attend patiemment. Quand soudain…Whaou des dauphins, pleins de dauphins ! Que d’émotions de les voir si proches de nous ! Nous rentrons dans l’eau et partons à leur rencontre, l’eau n’était pas aussi froide que je le pensais… peut-être que l’excitation et les émotions jouent aussi beaucoup ! Les sessions dans l’eau sont assez courtes, mais nager en pleine mer avec masque et tubas est tout de même assez physique ! Le rythme cardiaque joue la chamade : entre émotions et reprise du souffle ! Je suis la tête sous l’eau et les dauphins s’enchainent, ils ne sont pas peureux et passent très près de moi. Pas encore assez pour que je puisse les toucher… de toute façon je n’ose pas (et bof bien-être animal) ! Finalement, après presque 1H30, on nous demande de retirer les combis. Quoi déjà ?? J’ai ressenti un goût de trop peu, peut-être est-ce seulement moi, mais j’ai trouvé tout cela trop court, j’aurai aimé y retourner encore et encore ! Près de moi, d’autres jeunes du tour commencent à sentir le mal de mer les gagner ! En ce qui me concerne toujours rien, tant mieux ! Je me change et prend place à l’avant du bateau où se trouvent les dauphins, ils jouent avec le bateau, ils sont une bonne centaine à aller et venir. Moment magique à les observer ! Je ne savais plus où donner de la tête avec la go pro. Nous naviguons pendant un long moment proche des dauphins quand est venue l’heure de repartir… bye bye petits dauphins dusky ! Retour au centre pour une bonne douche chaude et retrouver mon Jojo. Hâte de tout lui raconter !

L’après-midi de Jojo :

Après avoir laissé Mégane au Dolfin Center, je me dirige vers le Kean Point (l’endroit de la veille) pour continuer la balade. Je m’arrête au stand de barbec de la veille, c’est bourré de monde ! Mais pas de Paua (énorme mollusque) sur le menu, je ne goûterai donc pas cette spécialité. Je pars visiter la maison de Fyffe, la plus vieille bâtisse de Kaikoura (datant de 1842). Elle a été construite par un certain Roger Fyffe comme centre logistique pour les chasseurs de baleines. A la base, la couleur rose de ses murs vient d’un mélange toxique de tetroxide de plomb (rouge), de carbonate de plomb (blanc) et d’huile de baleine (liant). On s’en fichait de l’environnement et du bien-être animal à cette époque ! De nos jours c’est de la peinture à l’acrylique, rassurez-vous. La particularité de cette maison vient du fait que les pierres de fondations sont…Des vertèbres de baleine ! A cette époque, la chasse à la baleine (pour l’huile de baleine et les peignes de filtration) se faisait en hiver (l’été, les hommes travaillaient dans les champs) comme suit : on repère une baleine qui s’aventure près des côtes, on va à l‘eau avec 2-3 chaloupes, on harponne la baleine en évitant les coups de queue dévastateurs, on se fait tirer par le cétacé qui tente de s’enfuir (jusqu’à 30 km des côtes parfois)…Jusqu’à ce qu’il s’épuise pour porter le coup fatal au cœur ou aux poumons. Une fois la baleine morte, il faut mettre les chaloupes à la queue leu leu pour remorquer le cadavre jusqu’à la base. La graisse était découpée hors du corps, et le tout porté à ébullition pour en extraire l’huile. Je ne vous dis pas l’odeur ! Après avoir enlevé les peignes de filtration, le cadavre était…Mis à pourrir ! Il n’y avait pas de marché pour la viande, ayant assez de mouton et d’écrevisses à manger. Si de nos jours la chasse à la baleine est controversée (avec la grande majorité des pays qui souhaitent bannir la chasse de ces mammifères marins hautement sociaux et intelligents), le courage des ces baleiniers à l’ancienne était tout de même à noter, beaucoup y laissaient la vie. Un gars de la chaloupe tractée par la baleine avait pour mission de couper la corde si le cétacé décidait de plonger… Pas le droit à l’erreur !

Des mythes maoris étaient aussi explicités lors de la visite, je vais vous raconter le plus sympa. Maui, un demi Dieu, ne pouvait pas accompagner ses frères à la pèche. Il se cacha alors dans leur embarcation et guida leurs mouvements par la pensée jusqu’à un point bien précis. Ah oui j’oubliais de dire, leur canot était assez grand vu qu’il s’agit de l’île Sud de la Nouvelle Zélande. Maui, donc, se révéla à ses frères (Bazinga !) en tenant dans sa main la mâchoire de sa défunte Grand-Mère. Certains ne peuvent se passer de leur smartphone, pour d’autres c’est une relique ancestrale. Chacun son truc. Bref, il décida d’aller pêcher en utilisant la mâchoire comme hameçon agrémenté d’un peu de sang de son nez…Vous savez quoi ? Ca a marché ! Il attrapa un gros poisson, si gros qu’il dut mettre son pied sur la péninsule de Kaikoura comme appui pour le ramener à la surface. Et c’est comme ça que l’île du Nord est apparue, true story.

Je vous passe les détails des familles qui se sont succédées au sein de la maison, notons que le cousin de Robert George Fyffe a perdu la boule, endetté par des mauvais placements financiers (et le déclin des demandes pour les produits dérivés de baleine). Le dernier occupant de la maison, George Low, est décédé en 1980 et était un personnage singulier qui utilisait toutes les pièces de la maison comme entrepôt (sauf la cuisine et sa chambre) et qui ne se lavait jamais. Par la suite, des curateurs se sont occupés de la maison avant que cela ne devienne un musée.

La visite était donc haute en couleurs, cocasse et intéressante. Un must !

Je suis allé par la suite en voiture à l’Ouest de péninsule de Kaikoura, où j’ai rejoins les côtes rocailleuses en passant par les falaises. Beaucoup de phoques vers la fin (baie où nous avons fait demi-tour hier) et de jolis paysages, mais je ne me suis pas attardé car j’avais une bonne balade à faire pour rentrer !

Le reste de la journée à deux

Jojo bien occupé était à la bourre pour récupérer Mégane qui l’attendait devant le centre.

Nous partons dans le centre de Kaikoura pour manger une bonne glace. Il s’avère que nous sommes retournés par hasard au même endroit que là où nous avions mangé à midi. Mégane montre ses vidéos et photos à Jojo. La gérante du restaurant vient même jeter un œil à l’une des vidéos.

Puis vient le moment des au revoirs, nous quittons Kaikoura, une jolie petite ville qui nous a vraiment beaucoup plu malgré une météo vraiment capricieuse.

Jojo prend le volant et nous longeons la côté pour nous rapprocher du fameux parc Abel Tasman. C’est vers 20h30 au bout de trois heures non stop de route, crevés, que nous arrivons à notre camping gratuit à Rai Valley. Bonne nuit les amis et bonne saint Patrick !


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