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Abel Tasman, Entre Kayak et Tramping

19 mars 2018: Abel Tasman

Réveil ensablé dans notre petite tente toute humide ! Il est déjà 7h00 et nous avons rendez-vous à 8h30 pour partir en kayak !

Préparation expédiée, le temps passe à une allure folle. Nous prenons la route et somme surpris par le nombre de gens sur la route et les travaux. Finalement, nous arriverons à 8H40 au centre de kayak proche de l’entrée du parc natinal d’Abel Tasman. Relativement petit parc, il a été instauré pour fêter les 300 ans de découverte de la Nuvelle Zélande par l’explorateur néérlandais Abel Janszoon Tasman. Nous sommes graves à la bourre surtout que nous n’avons pas pris de petit déj, notre gros sac n’est pas prêt ! Petit moment de panique, il faut penser à tout et ne rien oublier. Notons que ce soir nous dormons au camping et qu’il faut la tente, les duvets, les oreillers, les matelas de sol, la nourriture… le sac se remplit à grande allure ! Nous faisons un autre petit sac à part avec notre pique nique du midi. Pas moyen d’emmener trop de choses sur le kayak ! Notre instructeur veut nous faire payer 15$ pour faire transférer notre gros sac en water taxi (alors que celui-ci va d’office à la plage pour récupérer les kayaks) ! Jojo lui explique qu’on nous avait dit que c’était compris dans le prix…Ce qui était à moitié vrai, mais ça il ne le savait pas! Finalement, nous n’avons rien payé, encore une victoire de canard. Niark niark.

Pour le kayak de mer, nous sommes équipés comme il faut avec ce qu’il appelle une jupe pour éviter que l’eau ne rentre dans le kayak (ce qui ne fonctionne pas, c’est super moche et pas pratique on l’enlèvera à mi-parcours) et d’un gilet de sauvetage encore humide qui pue… youpi ! Mais vu qu’on fait du kayak de mer, le gilet est quand même indispensable, ne fut-ce pour la couche supplémentaire, fait pas chaud. Nous mettons notre sac à dos à l’abri et au sec dans le compartiment central et Jojo recçoit un super sac waterproof pour mettre l’appareil photo. Nous avons droit à une horde d’explications, on ne peut pas s’approcher des côtes (rochers) à moins de 20 mètres ) au nord d’Adèle Island, Nous avons une pompe à eau, une fusée de détresse, une pagaie de secours (ça rigole pas ici). Pas le droit de faire pipi n’importe où ! Et surtout le must : on ne peut pas jeter ses détritus dans le parc national d’Abel Tasman, pas de poubelles donc…Cela veut dire que nous avons baladé notre poubelle pendant 2 jours ! A défaut d’avoir un chien, on balade ce qu’on peut, c’est triste…Hihi.

On part tous dans un minibus et nous embarquons dans nos kayaks. La marée est haute, le moniteur nous montre un peu comment pagayer. Effectivement manier un kayak de mer est autre chose qu’en eau douce : courant et vagues s’en mèlent. Dernier conseil du mono : longer la côte pour bien profiter du paysage.

Nous sommes alors lâchés et pouvons profiter pleinement, il faut beau et soleil, nous avons de la chance ! Nous longeons comme suggéré la côte à la recherche d’otaries. Les paysages qui nous entourent sont sublimes et l’eau très claire. Jojo prend pas mal de photos (réflex dans le sac waterproof, un peu risqué mais ça l’a fait). Nous pagayons en direction de la grosse île au large : Adèle Island. Cette île est complètement préservée : ni plages, ni routes… Seulement la nature ! Un proramme d’éradication de rongeurs (épandage d’anticoagulants et de pellets empoisonnés) fait en sorte que les oiseaux reprennent le dessus dans le parc d’Abel Tasman. Chouette ! Nous aperçevons nos premières otaries allongées sur des rochers en plein soleil ! Quels faignasses ! En même temps on les comprend, la bronzette au soleil, on en aurait bien fait autant ! Nous poursuivons notre tour de l’île et observons longuement une maman avec ses petits. On ne sait pas trop si elle leur apprenait à nager…Nous continuons notre chemin quand soudain un bébé otarie nous surprend et se pointe à même pas un mètre de nous ; posé sur un rocher, il nous regarde avec ses grands yeux de merlant frit avant de repartir. Rencontre vraiment inattendue, nous avons adoré ce petit moment !

Au début, nous comptions les otaries une à une mais nous avons vite arrêté voyant le nombre de spécimens. Nous nous arrêtons à de nombreuses reprises pour les observer : petits et grands, on ne s’en lasse pas ! 4 bébés nageant et jouant ensemble pendant que la maman les appelle ,un super moment ! De nombreux cormorans (appelés shags ici, assez drôle ; il y a un autre sens au mot…A vous de le découvrir), des mouettes, des goélands ! Malheureusement, aucun dauphin. Nous finissons notre tour de l’île Adèle. Après nos deux barres de céréales du matin, nous sommes affamés, il est grand temps de s’arrêter sur une plage pour pique niquer. La distance depuis l’île semble faible et pourtant nous mettrons bien 15 minutes à atteindre la plage. Une plage de sable dorée s’offre à nous, nous amarrons notre kayak et profitons du soleil. 1 heure de pause nécessaire pour reprendre des forces, nous en avons besoin. Lorsque nous repartons, le ciel s’est couvert et les vagues se font bien sentir. Nous avons la sensation de moins bien avancer. Petit apparté, le sable est doré car il est formé par altération d’une roche mère granitique où des osydes de fer se sont incrustés. Forêt vierge, plages dorées, eau turquoise…Voilà le parc d’Abel Tasman (sous le soleil, quand il fait gris ça doit pas être top).

La portion jusqu’au camping d’Anchorage est appelée le « le kilomètre fou ». C’est la portion la plus exposée aux vagues et au vent de face. Nous en chions pas mal pour ne pas le dire autrement. Les coups de pagaie sont difficiles et nous manquons de nous tromper de plage. Nous avons failli nous arrêter plus tôt que prévu ! Il nous faudra une heure et demie pour faire même pas 4 kilomètres, on n’en peut plus. Nous arrivons finalement à la « Anchorage bay » à un peu plus de 16h, soit en retard (on commence à avoir l’habitude). Le gars des kayaks nous attend, pour récupérer son matériel. C’est un peu fatigués que nous déchargeons le kayak à l’arrache avant de retrouver notre gros sac.

Nous récupérons tout notre barda et partons nous installer au camping. A notre étonnement, déjà pas mal de tentes installées dont des très grandes. On comprendra par après que des sortes de scouts ont pris possession du camping. Ne voyant aucune personne du DOC, nous décidons de nous installer dans un coin. La tente étant encore mouillée du matin, nous la mettons à sécher !

Pendant ce temps, Mégane va se rincer et se shampouiner à la douche sur la plage (une douche froide évidemment). Jojo en fera autant par après. Nous finissons de nous installer, et sur le coup de 18 heures décidons d’aller faire une petite marche avant la nuit. On nous avait conseillé la cléopatra pool. Cléopatra pool est accessible à basse et haute marée par des chemins différents. Evidemment c’est bien plus long à marée haute. Nous décidons d’emprunter un chemin à marée basse, le terrain est bien humide et assez atmosphérique (imaginez une baie de sable immense avec des flaques d’eau et des crabes, qui se fera bientôt ravaler par la mer montante) mais nous gagnons pas mal de temps. Nous parvenons à arriver à la cléopatra pool au bout de 40 minutes. Pas un chat sur les chemins de rando, nous étions seuls au monde. Cléopatra pool est en faite une sorte de grosse cascade avec eau très claire. Nous sommes un peu déçus par le lieu, peut-être que c’est plus joli avec du soleil…Mais la balade valait la peine.

Nous rebroussons chemin afin d’éviter la marée haute et surtout avant que la nuit ne nous surprenne. En route vers le camping, nous avons droit à un superbe coucher de soleil. Nous nous posons sur la plage afin de l’observer, les teintes de rose/ violet sont sublimes.

Nous regagnons le camping et mangeons nos pâtes préparées la veille. La nuit tombe très vite, à part les quelques wékas qui rodent autours des tentes, nous n’aurons sympathisé avec personne ce soir là ! C’est vers 21heures que nous filons sous la tente jouer quelques parties de cartes avant de nous coucher !

20 mars 2018: Abel Tasman – Nelson

Bon anniversaire Marijke, maman de Jöran ! Et joyeux printemps à vous ! Enfin, si on peut dire vu la neige…

Réveil avec le soleil, nous nous préparons un super petit déj : banane, mangue, barres de céréales. Un peu de marche nous attend.

Jojo a répéré une petite rando d’une heure à faire aux alentours du camping. Rien d’exceptionnel pour cette marche, si ce n’est qu’on est bien content d’entendre des oiseaux chanter dans la forêt. Nous aperçevons de nombreux fantail (les fameux oiseaux avec la queue en éventail), ainsi que quelques oiseaux jaune au chant bien caractéristique. Nous croisons même une famille de wékas : un couple (enfin on suppose) accompagné de ses trois petits.

Après cette petite heure de marche, nous retournons au camping, il est temps de défaire la tente et de ranger tout notre bordel. En effet, presque 13 kilomètres de marche nous attendent pour retourner au parking d’hier matin.

Jojo porte le gros sac et Mégane le plus petit, nous longeons la plage d’Anchorage bay avant d’emprunter le fameux « Abel Tasman Coast Track » qui longe la côte.

Nous commençons à marcher à 12H45, le moment le plus chaud de la journée et en plus ça grimpe fort ! Mégane en chie pas mal (pourtant son sac est plus léger que celui de Jojo). Mais bon, on a beau être reposé, le kayak d’hier nous a quand même un peu achevé physiquement. Ca plus le fait de dormir à même le sol… Bref on mord sur notre chique et on monte, on monte… Au début nous ne longeons pas vraiment la côte d’ailleurs mais marchons en haut d’une falaise aride.

Finalement, au fil des kilomètres, le terrain se fait plus plat et on prend un bon rythme de croisière, nous avançons bien.

Vers 14 heures, nous faisons une pause pour pique niquer. Seul soucis, pour aller à la plage il faut descendre la falaise ! On mange en toute vitesse pour remonter sur le chemin. Le dos de Jojo était en compote mais la pause lui a fait du bien !

Nous arriverons vers 17h00, finalement nous sommes un peu déçus de la « coast track ». C’était bien, mais le kayak était plus magique : on marche au sommet d’une falaise donc pas à même la côte, on ne voit pas d’animaux et ce n’est pas forcément le trek le plus intéressant de la Nouvelle Zélande. Cela dit, l’alternance plages/forêt/mer (avec des marées de ouf) valent la peine, mais davantage pour une balade de quelques heures plutôt qu’un trek sur plusieurs jours. Enfin c’est juste notre avis, on commence peut-être à être un peu blasé ! Arbre intéressant par contre : le black beech (hêtre notofagus noir). Celui-ci a le tronc noir charbon, en raison de champignonsn qui se nourissent de sucre sécrété par des insectes qui prélèvent la sève élaborée de l’arbre. Les champignons étaient même utilisés un moment en tannerie !

Nous marchons jusqu’à la voiture, démantelons notre canne à pèche et refaisons nos sacs avant de nous diriger vers Nelson. Notre poubelle de 2 jours commence à être énorme, il faut nous en débarasser ! En chemin, nous nous arrêtons à une station essence pour acheter des pies. Une grosse poubelle jaune, eureka ! Mais Jojo ne voulait pas y mettre le sac, ça appartient à des gens. Pas envie de se faire engeuler ! Tout content, il voit que la station essence a des poubelles pour ses clients. Du coup, Mégane va à l’intérieur acheter des pies et Jojo tente de transférer les déchets dans la poubelle…Quand il se fait alpaguer par la nana de la station essence, pas contente du tout. « Cette poubelle est pour les clients seulement, si vous voulez jeter vos déchets, allez en ville ! ». Pas de souci, Jojo rentre dans la station essence : « Viens chérie, on se casse ». Elle a perdu des clients ce jour là ! Mais pour sa défense, Jojo ressemblait vraiment à rien, avec ses cheveux en pétard, son pantalon dégeu et son t-shirt taché de sel et de sueur. Comme quoi, l’habit fait parfois le moine… Nous aurons plus de chance à la prochaine station essence.

Nous arrivons donc à la banlieue de Nelson où est situé notre air BNB. Nos hôtes, Kelly et Wess, nous recoivent et nous montrent nos lits. On va dormir dans la chambre de leurs enfants (sans les enfants on vous rassure), assez fun. Kelly nous montre son élevage de rats, très mignons mais ça ne sent pas la rose…Plutôt une odeur prononcée d’urine ! Et encore, ils ont tout nettoyé avant notre arrivée. Nous ne la faisons pas tard, Abel Tasman a eu raison de nous. Au dodo après une douche froide.


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