A la recherche des Moaïs : jour 1

Nous prenons le petit déjeuner avec Manuel, qui nous explique un peu le meilleur itinéraire pour la journée. Ca tombe bien, ses coups de cœur sont des sites que nous n’avions pas encore visités !

Nous partons un peu tard (11h00), et passons la journée sur le scoot avec des casques pas très conforts, avec une Honda 125 cc assez neuve, légère et manœuvrable. Les points culminants :

Punau Pau : carrière de Pukeos, énormes cylindres faits de scories volcaniques rouges. Leur représentation sur les moais n’est pas claire : le cône pour les coiffes à plumes, le cylindre pour les chapeaux en écorce et le cylindre surmonté d’un petit cylindre pour les coiffures à chignon…On le le saura jamais ! Peut-être que ces pukeos étaient montés sur les moais une fois installés (sur des rampes), mais peut-être qu’ils étaient montés en même temps que les moais sur les ahus. Mystère ! Enfin, un des nombreux mystères de l’île.
Ahu Akivi : site de 7 moais qui représenteraient les premiers explorateurs arrivés sur l’île (mandatés par le roi Hotu Matuae). Fait rare : ils regardent vers l’océan…Mais c’est parce qu’ils regardent vers le village, et pour une fois le village était entre les moais et l’ocean…Donc tout va bien. Ils regardent le coucher de soleil aux équinoxes : leur position est également astronomique.
Exploration de caves. Nous voulons explorer les nombreuses anas (caves) proches de l’Ahu Akivi via un petit chemin transversal…Mais nous nous faisons rappeler à l’ordre par un ranger sur son cheval. Bien que le chemin était indiqué sur l’application maps.me, on ne peut venir qu’avec un guide car c’est dangereux. Jojo râle un peu parce que c’était franchement pas dangereux et on voulait aller voir la fameuse cave « banane »…Mais nous nous exécutons, et heureusement car la cave banane n’était pas du tout à cet endroit mais le long du chemin principal ! Cette cave est ainsi appelée car des bananes (ainsi que du tarot) y poussent. Les caves sont assez volumineuses : on peut y tenir debout.
Nous traçons et traversons l’île pour aller à la Anakena Beach, une des deux seules plages naturelles de l’île et réputée la plus belle. Une grande étendue sableuse entoure un ahu où se trouvent des Moais avec des jolies coiffes (pukaos). Nous mangeons notre pique nique mais n’avons pas trop le temps de glander. Jus de fruit + café et ça repart !
Ovahe Beach : proche d’Anakera Beach, c’est la 2ème plage. Difficile d’accès et plus sauvage : elle est à l’ombre quand nous arrivons donc bof bof…Mais c’était fun d’éviter les vagues et nous avions de jolies vues sur le volcan Poike. Présence d’un ancien Ahu transformé en crématorium.
Te Pito Kura : ce Moai, érigé sous les ordres d’une veuve pour son mari, est le plus grand jamais transporté et érigé (10 m, 80 tonnes (60 voitures) et un Pukao de 12 tonnes)). Il est également le dernier à avoir été basculé de son piédestal. Il faut savoir que tous les Moais érigés sur des Ahus ont été détruits (ou descendus de leurs ahus) au 18ème et 19ème siècles, à cause des guerres et des bouleversements religieux (homme oiseau etc). Les Moais que l’on voit debout sur leurs plateformes ont été restaurés !
Papa Vaka : pétroglyphes (gravures stylisées dans la pierre). Les gravues sont floues, il faut avoir de l’imagination…Mais nous décelons des pirogues, hameçons et poissons.
On se prend une méga drache sur la tronche, c’est dur…Surtout que le vent donne et que la route est pourrie (Mégane a mal à son fion de singe).
Petit arrêt « mer » avec quelques cocotiers et moais renversés, avant de tenter d’aller voir l’ahu Tongariki, mais qui était fermé. On repassera demain !

Le temps se gâte encore et on fatigue : direction la Kaleta à Hanga Roa pour la happy hour et le coucher de soleil.

Nous rentrons à la casa de Manuel vers 20h30. Nous mangeons nos pâtes, discutons un peu et regardons le début du film « Kon Tiki », qui relate l’histoire vraie d’un explorateur norvégien « Thor … » qui tente de rallier la Polynésie depuis le Pérou (8000 km) en radeau.

Bilan de la journée : sympa mais ça manque de Moais ! Demain on remet ça.