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La Paz: la tête dans les nuages...Et comme un seau!

19 avril : Santiago - La Paz

Nous errons dans l’aéroport de Santiago pendant toute la nuit…5h40 soit 3h avant le décollage nous allons nous enregistrer et laisser nos bagages. Nous demandons au gars s’il peut modifier nos sièges… nous n’avons pas été placés côte à côte. Le changement est fait sans soucis. Nous passons le contrôle des passeports et de sécurité et arrivons devant la porte d’embarquement bien avant l’heure. On a un peu l’impression de ne faire que manger… en même temps en restant éveillé on a besoin d’energie. Jojo se fait plaisir avec un petit déj du Starbuck au point d’avoir envie de vomir ^^

Mégane, moins affamée, va chercher des viennoiseries dans une autre boulangerie. Nous nous posons sur les bancs devant notre porte et attendons encore et encore. Mégane tente la sieste…

Après 14h d’attente nous embarquons comme prévu. L’avion n’est pas très grand, 3 sièges de chaque côté de l’allée centrale. A peine assis, nous nous endormons aussitôt… Mégane n’a même pas senti le décollage. Le vol ne dure pas longtemps : 2h30 mais nous réussissons tout de même à nous faire embêter par le stewart. Petit déj… vous voulez quoi ? Dormir ! Nous arrivons à la Paz à l’heure prévue, les paysages semblent bien secs dehors…

Après un petit temps d’attente, nous quittons l’avion, on nous distribue des papiers à remplir… Pourquoi ne pas nous les avoir donnés dans l’avion ? On l’ignore ! Contrôle des passeports un petit tampon et Bienvenido a Bolivia ! L’aéroport de la Paz « El alto » porte bien son nom, et pour cause c’est un des aéroports internationaux les plus hauts du monde, niché à pas moins de 4061m d’altitude. On sent bien vite dès la sortie de l’avion que c’est plus difficile de respirer… La fatigue doit jouer aussi ! Nous sommes les derniers à récupérer nos bagages, nous passons par la pharmacie pour acheter un médicament contre le mal d’altitude et achetons des cartes SIM de la compagnie ENTEL. Nous passons quelques appels skype (6h de décalage avec France et Belgique) posés dans un coin de l’aéroport, et grignotons notre lunch.

Vers 13h on se décide à bouger, on plane un peu… Le poids de nos sacs, la fatigue, l’altitude ! On a l’impression d’avoir 100 ans. Nous qui comptions prendre le bus, nous nous sommes finalement laissé aller à prendre un taxi… plus rapide et direct ! Le bus nous aurait déposé bien loin de notre hostel ! Difficile de négocier le prix, tous les chauffeurs se sont alignés et ne veulent pas descendre sous la barre des 60 bol soit environ 7€ ! On n’a pas réussi à trouver d’autres gens pour partager le taxi avec nous… tant pis on se résigne !

Premier aperçu de la Paz, c’est immense ! La ville est située dans une cuvette entourée de montagnes, un décor magnifique. On ne s’attendait pas à ça ! La ville en elle-même compte 2.5 millions d’habitants (en comptant l’agglomération d’El Alto). De notre taxi, on se rend bien vite compte que les routes ici c’est pas de la tarte ! La Baldwin Street de Dunedin peut aller se rhabiller (en Nouvelle Zélande). Notre chauffeur n’est pas bavard (ça tombe bien nous non plus) mais fait bien le job malgré le traffic. Nous arrivons à notre hostel : l’hostal Salas (vive le nom) vers 14h. Une femme nous accueille tout sourire et nous remet les clés, le code wifi, le papier toilette et les serviettes ! Notre chambre est spacieuse et semble avoir été refaite récemment ! Un grand lit et une douche rien que pour nous, on revit ! Quand on voyage, on revoit ses critères de luxe… pour nous le luxe c’est un grand lit et une douche (peut importe la température, oui oui on vous l’assure). Nous prenons une douche bien méritée (qui s’avère chaude mais pas trop). On aurait bien été dormir tout de suite mais on se force à rester éveillé pour ne pas se faire avoir avec le décalage horaire.

Finalement on s’habille chaudement et on sort se promener dans les rues de la Paz ; nous faisons un peu de repérage. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça ne manque pas de boutiques de souvenirs et d’agences. Il y a ce qu’il faut ! Nous aperçevons le marché aux sorcières et un endroit pour laver nos vêtement pour demain. Nous achetons des cacahuètes et des chips de banane miam. Finalement vers 17H nous nous décidons d’aller manger (oui encore), nous tombons dans une petite rue sur un « restaurant » qui se dit être le meilleur restaurant pour la viande de cochon. Nous n’avons pas envie de chercher plus et nous installons. La dame du restaurant nous apporte deux grandes assiettes avec de bons et gras morceaux de porc pour Jojo et mélange poulet porc pour Mégane. Le tout agrémenté d’une sorte de gros mais blanc cuit et d’une sorte de pomme de terre déshydratée au goût de vieilles chaussettes. Nous mangeons le tout, réglons la note et rentrons à notre hôtel comme des zombies. C’est finalement vers 18h que nous nous endormons sans soucis… enfin un lit ! Buenas Noches

20 avril : La Paz

Le réveil a bien sonné à 7h mais c’était encore trop tôt pour nous… Les nuits blanches ce n’est plus pour nous… Nous dormons finalement jusque 9h30 (mais on vous jure on serait bien resté encore un peu au lit). On se force à se lever, le petit déj de l’hôtel n’est servi que jusqu’à 10h. On quitte notre frigo (autrement dit notre chambre ^^) pour redescendre à la réception et prendre le petit déj. Ptit déj classique : un gros morceau de pain avec beurre et confiture, un thé et un jus. Ca fera l’affaire. Nous quittons l’hôtel, achetons du crédit pour nos GSM dans une petite boutique avec une petite vendeuse toute gentille et partons pour le musée de la coca sous un soleil radieux (il fait même plus chaud dehors que dans notre chambre).

Le musée de la coca n’est pas très grand mais c’est un peu le bordel, on y apprend notamment que la feuille de coca fait partie de la culture du pays, depuis les Incas (13ème siècle) et bien avant encore ! Plus que d’agir comme un stimulant (la cocaïne présente dans les feuilles), la mamacoca est une plante sacrée présente dans de nombreux rituels (connection avec les esprits, lecture d’avenir, mariages…) ! Une grande majorité d’hommes et de femmes dans les Andes mâchent cette fameuse feuille (zones rurales surtout). De la culture de la feuille, en passant par la production de cocaine, ses effets sur le corps, ses dérivés (Vin Mariani, Coca Cola, Cocaine de synthèse pour les anesthésies…) … Nous en apprenons pas mal sur cette feuille si populaire en Bolivie. Une bonne heure dans le musée et nous en ressortons plus intelligents ^^

Il est maintenant temps d’aller acheter des collants chauds à Jojo. Oui avec cette altitude on a vite fait d’attraper un rhume. On se dirige donc vers un magasin au pif, s’en suit une séance d’essayage de pull pour nous deux, des pulls en alpagas et coton. C’est tout doux, espérons que ce soit aussi chaud. Jojo trouve très vite son bonheur ! Mégane cherche un peu plus, merci les grands bras… Elle doit en essayer pas mal pour finir par en choisir un à la bonne taille (c’est ça d’être grand il faut assumer). Nous repartirons également avec de belles chaussettes chaudes. Le tout pour 23€ à deux ! On aurait eu tort de s’en priver…Et le shopping c’est bon pour le moral dit-on ^^ !

Nous passons devant l’Eglise San Francisco, assez jolie, et traversons le Mercado Lanza pour emprunter un pont. Un gars nous accoste et nous parle un peu en Anglais, mais nous nous méfions un peu…Celui-ci semblait sincère et nous a dit qu’il a appris l’Anglais aux Etats Unis, qu’il travaille dans le secteur minier et qu’à Potosi le musée de la monnaie est intéressant…Nous verrons bien ! Nous achetons notre lunch pour 12 Bol soit 1,5 € à deux (imabattable), mais les empañadas étaient sans goût.

Nous avons du mal à monter…Mais arrivons à la Calle Jaén, en quelque sorte le centre colonial où ne subsistent que quelques musées et une ruelle fort charmante. Il est 17h00, pas le temps de visiter les musées, ce sera pour une prochaine fois. Nous allons au terminal de bus pour booker notre transport et retirer des sous (seulement un automate sur 8 fonctionne ici, heureusement qu’il y en a une 20aine au même endroit), avant de rebrousser chemin…Et de prendre le téléphérique !

Celui-ci, très moderne (inauguré en 2014 avec des lignes qui se rajoutent au fil des ans), est bien pratique pour se déplacer en dehors du centre (400-500 m de dénivelé quand même entre le centre et l’altiplano périphérique). Le soleil brille mais tout le monde est en manteau, des télécabines, des cîmes enneigées au loin…On se croirait au ski ! Nous profitons des paysages, faisons un court arrêt à El Alto (pas loin de l’aéroport en fait) pour faire des photos et manger une glace à 1 Bol (0,11 cents) et rebroussons chemin : la nuit tombe. Il ne faut pas être parano, mais il ne fait pas bon de rester dans les quartiers populaires à la tombée de la nuit.

Nous arrivons à l’arrêt de l’ancienne gare ferroviaire, et rentrons chez nous par le chemin le plus court, qui nous fait passer par un marché spécialisé en ampoules, rouleaux de tissus et peintures. Assez fun les sections thématiques ! C’est comme un brico géant, où les différents rayons sont tenus par quelques vendeurs indépendants. Quel joyeux bordel !

Après avoir tourné pas mal en rond (pas forcément de coins à restos), nous nous asseyons à un resto surnommé « local food », mais qui est un peu une cuisine atypique Bolivienne…Dans le sens où il n’y avait pas de viande et beaucoup de légumes ! Le menu était copieux et à 5 € pp, petite folie : le snack d’à côté vendait son plat non diététique à 1,1 € pp. Des jeunes viennent interpréter une chanson à la fin de la soirée, on donne un petit quelque chose et hop à la maison, nos têtes sont comme des seaux !


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