Nous faisons nos moules de (Nouvelle) Zélande dans la chambre après le petit déj, bouclons nos sacs et faisons le check out à 12h00 ; nous reviendrons à l’Hostel Salas ce soir avant de prendre le bus.
En route pour la calle Jaén, nous tombons sur une manifestation des syndicats des « guildes, mineurs, artisans etc ». Quelques pétards, slogans et policiers présents, mais surtout des mamas typiques (chapeau melon, double natte et jupe) qui marchent avec le cortège. On ne connait pas trop l’objet de la manif, mais on imagine que la politique de l’actuel président Evo Morales (jusqu’à 2019) ne leur plait pas trop…Qui sait ? On ne s’éternise pas, évitons la foule et arrivons au musée des instruments de musique.
Un peu bordélique comme tous les musées ici, mais super complet avec des instruments préincas, de Bolivie, du monde, farfelus. Nous avons même pu essayer plusieurs instruments qui étaient en libre accès « se puede tocar con delicadeza ». Nous nous enchantons donc à les essayer : une sorte de piano harmonica qui marche avec pédale, accordéon, triangle, piano, percussions diverses, dijéridu…
Un petit moment sympa où nous nous éclatons bien. La visite nous prend tout de même une bonne heure.
Il fait faim lorsque nous sortons du musée, nous cherchons quelque chose à nous mettre sous la dent. Nous tombons sur un café/restaurant qui propose un menu du midi à 15 bol (soit 1,8€). Menu qui veut dire entrée plat dessert… on n’avait pas besoin de tout ça… mais vu le prix ! La serveuse n’est pas très sympa, nous lui demandons 2 menus et celle-ci ne nous dit même pas quels choix nous avons. Mégane va réclamer ! Finalement nous avons droit à une soupe en entrée, celle-ci s’avère être très bonne, dommage qu’il y avait tant d’herbes (ah lala la coriandre)… En plat, c’est très copieux entre pièce de porc et de bœuf accompagné de riz ou de pâtes. Le dessert annoncé est une crème au chocolat. Surprise c’est en fait à la canelle bien prononcée. Ca surprend à la première cuillère mais ce n’est pas mauvais. Nous payons la modique somme de 30 bol pour nos deux menus… soit rien du tout !
C’est donc bien remplis que nous roulons jusqu’à la sortie du petit restaurant. Nous nous dirigeons vers les musées de la Paz. Jojo a très envie d’y faire un tour, nous avons un peu épuisé nos choses à faire à la Paz… Manque de pot, le lundi les musées sont fermés… Jojo est déçu !
Changement de plan, nous décidons de grimper jusqu’au mirador Killi killi,soit un point de vue pour observer la Paz de plus haut. Pour y arriver ça grimpe bien, il y a quelques jours nous n’y serions pas arrivés… Le soroche nous aurait emporté, aujourd’hui à part un manque de souffle (nous sommes tout de même à presque 4000 m) nous montons sans souffrir de maux de tête. Les quelques jours à la Paz auront été utiles pour bien s’acclimater. Dans une côte, une petite dame semble avoir aussi du mal et nous encourage, quelle gentillesse ! Nous ne sommes pas les seuls à en baver on dirait. Nous sommes récompensés à l’arrivée. La vue sur la Paz est magnifique, nous espérons juste que le ciel gris au loin ne va pas apporter la pluie. Nous nous posons 45 bonnes minutes et en profitons bien. Le froid nous fait bouger par après : aujourd’hui pas de soleil ! Nous redescendons et partons pour le marché des sorcières. Que de tentations, tellement de babioles et de choses à acheter… Aujourd’hui nous ne craquons pas et n’achetons rien, bien que Jojo aie essayé une genre de petite mandoline appelée Charango ! Quizas à Potosi, ça coûte pas cher et c’est tout petit^^ Nous nous contentons d’un petit goûter à une terrasse dans un coin non loin du musée de la coca. Les gâteaux que nous commandons ne sont vraiment pas bons.. On savait que la Bolivie n’était pas connue pour ses desserts mais à ce point ! Nous rencontrons un gentil couple argento-canadien qui nous prend en photo, nous payons et regagnons notre hôtel.
18h nous arrivons à l’hôtel et récupérons nos gros sacs. Jojo se couvre bien, il a eu froid une bonne partie de la journée. Nous nous préparons à partir et discutons avec un brésilien qui revient justement de Uyuni. Son espagnol est comme le nôtre (pas parfait) et c’est plus facile pour communiquer. Nous le saluons et quittons l’hotel de nuit. C’est les embouteillages à cette heure-ci, nous décidons de rejoindre la gare à pieds (plus économique et rapide). Mégane qui souffrait du dos il y a encore quelques jours a du mal, Jojo qui a un sac plus léger échange le sien avec elle. Nous traversons le marché local et arrivons à la gare de bus dans les temps. Jojo fait le check in et va acheter à manger pendant que Mégane surveille tous les sacs. Nous n’attendrons pas si longtemps puisque vers 19H30 nous sommes appelés à embarquer dans le bus. Arnaque à touristes, nous devons payer une taxe de 2,5 bol par personne avant de monter dans le bus. Certes ce n’est pas beaucoup mais c’est le principe qui nous dérange. Les locaux eux ne payent pas ! Nous montons à bord et découvrons nos sièges pour la nuit, possibilité de bien allonger le siège pour se reposer !
Le départ se fait plus tard que prévu c’est vers 20h30 que nous quittons la gare. Pas mal de trafic en soirée, nous peinons à sortir de la grosse ville. Il nous faudra presque 1h15 pour cela. Direction Uyuni, arrivée prévue vers 6h. Hasta mañana compañeros !
