Salar jour 3: Sud Lipez et retour Uyuni

Réveil vers 6h45, petit mal de tête qui passe avec un comprimé. Nous mangeons un petit déj silencieux (miam des pancakes au dulce de leche), avant de préparer nos affaires et de changer de groupe. Beaucoup de personnes enchainent avec le Chili, mais nous rejoignons Sandrine, Chris, Mathilde et Lisa (de notre ancien groupe). Nous donnons un pourboire à Vladi et lui disons au revoir. Il n’aurait peut-être pas été super amical (incident du caca de Jöran, pas passer du temps avec nous lors des repas, pas bavard…), c’est un bon guide et un bon conducteur. Le fait qu’il n’aie pas vraiment cherché le contact peut s’expliquer par son âge plus élevé (même si en soi ça ne signifie rien) mais surtout par la quantité de gringos qu’il a vu passer en 8 ans et les conditions de travail (1 jour de congé tous les 15 jours). Nous disons bonjour à notre nouveau guide : Jo Si Mar. 24 ans, surnommé Rosemary, il est assez cool et pas prise de tête. Jojo était le copilote ce jour là, il a bien pu discuter. La Bolivie (Evo Morales) essaye de s’arranger avec le Chili pour récupérer une ville, Antofagasta, perdue lors de la guerre du Pacifique qui opposa le Chili (avec l’appui des Anglais) à la coalition Bolivie/Pérou vers la fin du 19ème siècle. La Bolivie perdit l’accès à l’océan ainsi que de grands territoires. L’accès à la mer est d’une importance stratégique pour la Bolivie, qui veut exporter des batteries (faites avec le lithium du Salar). Jo Si Mar, comme tous les Boliviens, a fait son service militaire. La Bolivie a malheureusement le chic pour entrer en guerre contre ses voisins (Brésil, Paraguay et Chili) et de perdre…Ce qui explique que c’est un des pays les plus pauvres d’Amérique Latine !

Assez de blabla, nous allons voir le désert de Salvador Dali. Joli, mais ça doit être mieux au coucher de soleil, le contre jour n’étant pas génial pour les photos !

S’en suit une loooongue route jusqu’à la Laguna Negra. Jojo fait le DJ, quand son GSM rend l’âme il utilise le mobile de Rosemary. Chouette ambiance dans la voiture, mais tout le monde est déclassé vu la veille. Les paysages entourant la Laguna Negra (lagon noir) nous rappellent Augrabies en Afrique du Sud: des roches rouges (anciennes coulées de lave) qui dessinent un horizon déchiqueté, des petites vallées vertes où paissent des lamas, un lagon noir rempli de canards, de borax et de roseaux. Petite marche, pause photo et on repart prendre le lunch tout près. Thon/riz/légumes, pas super mais ça a fait le bonheur d’un chaton blanc aux yeux bleus, mascotte du groupe pendant une bonne demie heure.

En partant vers la vallée des pierres, Mégane s’est rendue compte qu’elle a oublié ses lunettes aux toilettes…Elle hésite à embêter tout le monde, mais ne coûtant pas 5 € comme celes de Jojo, elle finit par demander à Jo SI Mar de faire demi tour…Ce qu’il fait sans histoires ! Ca change de Vladi…Jojo sort de la voiture en mode para commando (GOGOGO), fait semblant de ne rien avoir trouvé mais rend les lunettes à sa propriétaire qui émet un soupir de soulagement. Nous arrivons à la vallée des pierres (formes déchiquetées dans la lave), mais nous ne nous sentons pas super donc ne profitons pas vraiment.

Une longue route poussiéreuse nous sépare encore d’Uyuni ; nous y arriverons à 16h30 après un court arrêt logistique à San Cristobal où siège une jolie église. Nous faisons nos adieux (Lisa est partie sans nous dire au revoir, sympa), nous nous retrouverons avec Chris, Sabine et Mathilde pour une bonne pizza après une douche à notre hostel (Chostel). La réceptionniste nous avait « oublié » et avait donné notre chambre à quelqu’un d’autre…Malgré l’adelanto (acompte) donné ! Finalement nous avons une chambre 2 lits superposés sans salle de bain pour moins cher, ça fera l’affaire. Donc bref nous nous retrouvons pour manger à « Donna Isabella », une bonne adresse ! Nous discutons pas mal c’est chouette, mais la fatigue se fait sentir et nous rentrons. Nous reverrons peut-être Mathilde demain dans le bus pour Potosi !