Salar jour 2 (Sud Lipez)

Après une relative bonne nuit, nous prenons le petit déj, préparons nos sacs et allons dans le 4X4. La vue au lever du soleil sur le village en vaut la peine !

Aujourd’hui nous avons mangé des kilomètres dans un paysage désertique ponctué de ça et là de lagons remplis de flamants roses. Il y a 6 espèces de flamants roses mais 3 sont présentes ici : flamant du Chili (queue orange et cou blanc), de James (queue et cou roses) et Andin (cou rose et queue noire). Pas facile à distinguer : en fonction de leur âge et de leur régime plus ou moins riche en plancton, leur couleur varie ! Beaucoup de sel dans cette région n’est pas du sel de cuisine (NaCl) mais du sel de bore, miné et utilisé entre autres dans les détergents. Voici nos étapes de la journée:

Salar Chiguana : région avec une fine couche de sel entourée de volcans donc le Ollagüe, faisant la frontière avec le Chili. Nous nous arrêtons à un ancien village, devenu obsolète après le passage au diesel des trains à marchandises. Nous avons de la chance : un train bihedomadaire (2x par semaine pour éviter les confusions) passe à ce moment là, il devait faire du 20 km/h !
Mirador du volcan Ollagüe : malheureuseent assez couvert, nous ne verrons pas les fumerolles. Paysage martien avec ses coulées de laves solidifiées oranges, on s’extasie devant une nichée de Huskies. Jojo se prend un café, et on repart !
Laguna Cañape : premier lagon avec de jolis reflets, pleins de flamants. On sympathise avec Sabine et Chris, deux amis allemands d’un autre groupe.
Laguna Hedionda : lagune puante, assez riche en soufre. Plein de flamants roses, on y mangera un bon almuerezo (lunch) autour d’une table ronde avec un autre groupe. L’atmosphère était vraiment plaisante, Jojo joue « Sex on Fire » (devenu Vladi is on fire) et Over The Rainbow juste avant de reprendre la route. Chouette moment, malheureusement rare lors de ce tour.
Laguna Honda : on s’arrête en hauteur pour des jolies photos, on voit un Renard Andin pas loin ! On aurait plus dit un coyote à tête de renard.
Desert de Siloli : un endroit , comme le nom l’indique, désertique. Plein de lapins kangourous Viscachas, bêbêtes très spéciales ! Pause pipi après ce point, Jojo en profite aussi, son ventre le gargouille. Vladimir lui fait une réflexion genre « Ca va te prendre longtemps » ? Il a l’air très pressé et soupire dans la voiture pendant ce temps là, malgré le fait qu’il soit toujours le premier à arriver sur les sites et à en partir. Jojo va faire sa besogne (durée 5 minutes) sur une colline en courant, en revenant à la voiture il est à moitié mort. Vladimir fait semblant de rien…Jojo est très énervé, et ne manque pas de le faire savoir au conducteur. Ce dernier dit qu’il y a une toilette à 5 minutes et que c’est pour ça qu’il ne voulait pas s’arrêter…Oui mais ça il l’a dit à postériori ! Même si Vladimir nous a un peu décus sur ce coup, c’est quand même finalement pas grand-chose, et en soirée les choses s’arrangent.
Arbol de piedra : site où des vents violents (jusqu’à 150 km/h) chargés de sable érodent les roches durant l’hiver austral (juillet-août).
Laguna Colorada : entrée d’un parc national, cette lagune arbore des couleurs différentes en fonction de la saison (algues). Joli site, nous ne nous y arrêterons que 10 minutes avant de payer notre entrée au parc Eduardo Avaroa et de nous auto-apposer un tampon sur notre passeport.
Région volcanique active de Sol de mañana. Vladi nous fait un peu jouer avec un Geyser de vapeur, assez impressionnant ! Nous allons voir par la suite des mud pools et autres geysers. Il commence à faire froid (0°C voir moins), les paysages sont apocalyptiques ! D’ici peu, une petite centrale électrique géothermique y ouvrira ses portes.
Salar de Chalviri et Thermes. Nous nous arrêtons à un hostel de pierre, la chambre est constituée de 6 matelas sur sommiers de pierres, le sol est du gravier. Assez fun ! Nous prenons un maté, et nous préparons nos affaires pour aller dans les thermes. Vladi nous y conduit (5 min en voiture). Les autres groupes se joignent à nous et nous passons un bon moment (partage de bières et vins) dans une eau à 37°C sans trop de soufre. En rentrant nous mangeons (en quasi silence) des pâtes sauce tomate et fromage…Et buvons une bouteille de vin offerte par l’agence ! Le tout dans une quasi obscurité, les batteries des panneaux solaires et le générateur ayant rendu l’âme. Les Allemandes vont se coucher tôt, nous restons un peu papoter avec l’autre groupe, finissons les dernières bières et faisons une session de Ukulélé (à deux, les autres gens étant trop bourrés pour se concentrer).