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Un dimanche culturel à Potosi

Aujourd’hui c’est dimanche, mais pas de grass mat pour nous, même si le réveil n’a pas sonné… Le programme est chargé. Nous prenons le petit déj de l’hôtel et partons pour la casa de la moneda où maison de la monnaie.

Nous attaquons avec une visite de ce musée (dernière visite du jour à 10H30) en anglais, nous sommes un groupe d’une quinzaine de personnes (que des gringos ^^). La maison de la monnaie est l’endroit où la monnaie espagnole (et bolivienne par la suite) a été frappée pendant de nombreuses années (Fin 18ème siècle à 1950). Nous enchainons les salles avec des explications rapides de la guide : laminoirs pour affiner les plaques d’argent (4 machines avec poulies en bois pour réduire les plaques d’argent de 15 mm à 1 mm), salle où l’on faisait couler l’argent dans des moules, salle où la monnaie était frappée et découpée, salle d’observation des différents minéraux… De nombreuses salles qui s’enchainent à un rythme assez soutenu, parfois même un peu trop soutenu... Les groupes se suivent de très près. Dans de nombreuses salles se trouvent des peintures de l’époque, la plus marquante est la vierge de la montagne. La colline riche (cerro rico), où les mines d’argent se trouvent, a influencé la forme triangulaire de la vierge marie : les missionnaires ont fait en sorte de l’identifier à la pachamama (terre mère) pour que les autochtones (Quechuas et Aymaras) soient plus facilement convertis. Pratiquement toutes les peintures de l’époque coloniale ont un caractère sacré et évangélisant. Nous apprenons que bien que la monnaie aie été frappée à Potosi, maintenant tout se fait au Canada, en France et au Chili… il paraît que c’est moins cher ! Les travailleurs de la casa de la moneda travaillaient à un rythme de 12 à 14h par jour. Beaucoup d’esclaves africains… La visite dure 1h30, si bien que nous terminons pile poil pour aller manger.

Direction un endroit pas cher… Nous sommes dimanche et ce n’est pas si évident, pleins de shops et de restos sont fermés. Nous tombons par hasard sur une sorte de cantine qui propose un menu à 25 bol (avec entrée, soupe, plat, dessert…), imbattable. A notre arrivée, relativement calme, le resto s’est avéré être un endroit très prisé des locaux. Nous mangeons, mais les quantités sont énormes… Mégane n’en peut déjà plus après sa soupe. Il paraît que les boliviens prennent 5 repas par jour…

C’est donc en roulant que nous quittons le resto, à la recherche d’un café pour Jojo (il a mal dormi la nuit dernière et en a grand besoin). Malheureusement ce n’est pas si simple et nous ne trouvons rien… Nous nous dirigeons vers le marché central et Jojo est prit d’une envie d’acheter un Charango « la petite guitarre bolivienne ». Il en avait déjà repéré sur La Paz et s’était dit qu’il verrait à Potosi, qui est le berceau de cette petite guitare ! Les boutiques qui vendent les instruments sont riquiqui si bien que c’est le bordel là dedans… Nous rentrons dans l’une d’elle… Jojo essaie un charango, mais celui-ci n’est pas accordé contrairement à ce que lui disait la nana… Les instruments présentent pas mal de défauts et ne sont pas donnés niveau prix… Bref Jojo regrette un peu La Paz ! Nous devons y retourner de toute façon, nous verrons bien à ce moment là! Toujours en quête d’un café, nous tombons sur des jus de fruits frais, ça tombe à pic nous qui avions besoin d’energie ! Nous prenons un jus mix banane fraise (non coupé à l’eau), le tout pour 7 bol soit moins d’1€, et miam que c’était bon !

Nous repartons en quête de notre café et tombons sur le mirador «Torre de la compania de Jesus », un bâtiment duquel nous pouvons avoir une superbe vue de Potosi. Ce n’était pas prévu mais nous montons tout en haut et la vue est au top. Vue sur le Cerro Rico : la montagne où se trouvent les mines. Les escaliers sont fort étroits et après une rude montée (oui à 4000m, chaque effort se fait ressentir) nous arrivons au sommet. Visite rapide puis nous redescendons.

Toujours à la quête du café de Jojo, nous tombons enfin sur le Koala café. Pour arriver, encore des marches ^^ c’est donc essoufflés que nous prenons place dans le petit resto /café. Jojo est tout content et se fait péter le café, Mégane prend sa caféine à sa manière : un coca fera l’affaire.

Nous ne restons pas longtemps et décidons d’aller visiter l’ancien couvent devenu musée, le musée de Santa Teresa. 15h20 nous prenons nos tickets et demandons un guide parlant français. Nous attendons 15 bonnes minutes, un groupe de français étant supposé se joindre à nous. Finalement, nous commencons la visite avec un groupe de belges flamands parlant aussi français accompagnés de leur guide de La Paz.

Notre guide locale Lydia est passionnée, rigolote et se débrouille très bien en français. De pièce en pièce, elle nous fait partager le quotidien des sœurs carmélites qui viennent au couvent pour être coupées du monde à jamais. Dans ce couvent seules 21 sœurs, pas plus ! Les sœurs venaient de familles riches aristocrates, généralement la deuxième fille d’une famille. A leur arrivée au couvent, les familles donnent une dote : 2000 pièces, ainsi que de nombreuses autres richesses qui revenaient au couvent. Nous imaginons le quotidien de ses femmes autorisées à parler seulement pendant les heures de récréation. Nous visitons le parloir, l’église, là où elles se confessaient, leur cuisine, leur cellule (chambre), leur bibliothèque, leur salle à manger… des pièces de vie modifiées pour les besoins du musée (beaucoup de statues, de peintures, de costumes…). On pouvait imaginer leur quotidien, prières, travaux (couture, cuisine,…), autoflagéllation pour les motivées… Au 16eme siècle les mentalités étaient vraiment...différentes ! Nous passerons deux heures 30 dans ce musée riche en tableaux et objets d’époque, un jardin avec des plantes médicinales...Oh de la botanique pour Jojo ^^. Nous sommes ravis de cette visite très intéressante. Merci à Lydia d’avoir partagé tout ça avec nous. Pour information le couvent que nous avons visité était encore habité par des sœurs jusque dans les 1960. Maintenant un nouveau couvent (tout près) a ouvert, il dénombre à nos jours seulement 6 sœurs.

Nous quittons le musée juste pour le coucher de soleil soit pour 18h. Telles de véritables poules nous retournons au koala café (qui nous avait bien plu), il est tôt mais nous sommes juste crevés (merci l’altitude). Nous mangeons donc (oui encore) un menu en 4 services ^^ oui oui on se refuse rien ! Mais vu le prix pourquoi se priver ?… C’est donc encore une fois complètement pleins que nous rentrons à l’hôtel. Une douche chaude, le blog et dodo, demain nous partons dans l’enfer des mines de Potosi, un moment qui risque d’être riche en émotions…


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