Cochabamba et retour à La Paz
- Jo and Meg
- 5 mai 2018
- 7 min de lecture
3 mai : Cochabamba
Nous arriverons à Cochabamba vers 9h00, après une nuit noire quasi blanche (jeu de mot : c’est trou blant les trous noirs n’est-ce pas ?). Nous avons eu beaucoup de chance dans notre malheur. Primo, nous arrivons vers une heure convenable au lieu de la « ungodly hour » de 5h00 de la mañana. Deuxio, tous nos contacts qui sont partis la même soirée hors de Sucre ont dû faire demi-tour…De plus, aujourd’hui les grèves se maintiennent et rien ne rentre ou ne sort de Sucre, la capitale.
La tête dans le pâté aux airelles, nous prenons un petit déj, et décidons de ne pas faire le parc de Torotoro. Ca a l’air chouette, mais un peu une redite par rapport à ce que l’on a fait aux environs de Sucre : villages, montagnes, empreintes de dinosaures…Et puis il faut faire 6h00 de tape cul en collectivo pour y aller. Non merci, on en a jusque là du bus et on fait une pause de quelques jours dans la ville de Cochabamba. Cette dernière est très animée et est la capitale gastronomique de la Bolivie, même si elle ne possède pas le charme colonial de Sucre et surtout de Potosi (vous l’aurez compris, notre coup de cœur).
Nous sortons du terminal et arrêtons un taxi. Il ne connait pas l’adresse de notre Air Bnb (chez George, un Roumain) que Jojo lui montre… « Demande à quelqu’un d’autre ». Hé bein quelle envie de travailler ! Après deux chauffeurs, on tombe sur un 3ème qui nous donne un prix correct. Jojo va faire le GPS…Ca ne sera pas la première fois (CFR la Thailande, l’Indonésie…) ! Le gars est très sympa et nous met en garde contre quelques quartiers chauds de la ville qu’il vaut mieux éviter. Des gens nous ont prévenus, le Routard aussi, maintenant lui…Il doit y avoir une part de vérité ! On papote bien, il nous dépose devant la maison de George. Dans l’empressement, nous oublions notre sac avec le petit déj dans le coffre…Ben ça fera un heureux ! Nous attendons 20 minutes que le collocataire de George rentre d’une course. Nous voyons une Bolivienne entrer dans le complexe, tentons notre chance ! C’est pas comme si nous étions debout sans dormir depuis 24 h et avions besoin d’un bon lit…La nana était vraiment pas sympa et très suspicieuse. Jojo montre un échange de mails avec George, et elle nous laisse entrer, même si on avait l’impression que ça lui avait coûté un rein. On apprendra par la suite que c’était la proprio et qu’elle n’était pas forcément favorable à cette histoire d’Air BnB. Tant pis ! Andrea, collocataire de George, entre quelques minutes après et nous montre notre chambre, où nous faisons une petite sieste. Nous jouons un peu avec le chien et le chat de la maisonnée (on pense qu’on préfère les animaux aux humains tout compte fait^^), et sortons avec un gros sac de linge sale à la quète d’une wasserette.
Nous trouvons une wasserette et un shop pour se refaire un stock de victuailles. Bonne balade vers le centre…C’est super moderne avec des hauts immeubles et des centres commerciaux, vraiment pas ce dont on raffolle. On finit par s’arrêter…Au bar Américain de TGIT ! Oui oui, en Bolivie, super logique. On reste quelques heures à boire/manger et décidons d’une paranthèse sympathique dans notre voyage, une région où nous n’étions pas censés aller…Laquelle ? Vous devrez attendre le 7/05 pour le découvrir ^^
Nous quittons le bar vers 18h00, partons manger et retournons à nos appartements. Demain nous faisons grasse et visite des marchés !
4 mai : Cochabamba
Nous prenons notre temps et quittons l’appart vers 13h00, pour aller manger un almuerzo local à 12 bol pp (1,5 €) un cuadra (quartier) plus loin. Mégane prend un poulet maïs (poulet pas trop cuit et mais sans trop de goût) et Jojo un Silpancha (bœuf haché). Notre chauffeur de taxi de la veille nous avait dit que c’était une spécialité de la ville, considérée comme étant le haut lieu gastronomique du Pérou. On n’est pas vraiment tombé à la bonne enseigne alors, même si le riz recouvert d’un genre de crêpe de bœuf haché et d’œuf au plat n’était pas si mal. Les jus à la Goyave par contre, bof bof !
Jojo a besoin d’un café, nous nous arrêtons donc à un resto hyper moderne genre cafète peinte orange avec des poutres apparentes en acier tubulaire. On donne un sac à Jojo avec le double expresso dans un gobelet en frigolite, du sucre, une cuillère, un mouchoir…Le tout emballé dans du cellophane, ça ne rigole pas ici ! Nous prenons un taxi jusqu’au gros marché proche de la gare routière (la Pampa, la Féria… ? Personne n’est d’accord sur le nom). Le gars nous droppe à un autre marché tout près, Jojo engloutit son breuvage et hop allons un peu explorer cette ville !
C’est immense, il n’y a aucun touriste. Les voitures passent entre les piétons et les denrées, c’est un peu lourd du coup nous nous enfonçons dans les entrailles du monstre. Nous passons par les rayons balais, télévisions, chaussures…Mégane essaye un Levis et met 15 bonnes minutes à trouver un pantalon à sa taille…Les Boliviennes sont toutes petites ! Pas cher (pour un Levis), nous mettons encore 30 bonnes minutes à sortir de ce marché de vêtements. Jojo au passage s’achète une nouvelle casquette. Nous faisons une pause avant d’attaquer le marché plus intéressant de la Pampa. Les jus d’oranges pressés par une mamita nous font de l’œil, dos por favor ! 0,4 € un bon verre de jus frais, trop bon. Un Bolivien nous tape la discute en Français : il vient de Cochabamba, mais travaille à Paris… Dans le spectacle Indien de Disneyland ! Trop fort ! La mamita nous apprend quelques mots de quechua, c’était un moment tout simple mais qui fut le point culminant de la journée. Nous passons deux bonnes heures à explorer l’énorme marché, des étals s’étalent (hihi) sur le pourtour des rues avoisinantes, pas facile de savoir où ça commence ni où ça termine. Rayon boucherie, patates (Au moins une 20aine de variétés), brosses à dents, nappes…De tout !
Le soleil commence à décliner, nous décidons de rentrer à l’appart à pied. Une bonne heure de marche, il ne faut pas trainer ! Nous passons en chemin par la place principale, assez jolie avec ses bâtiments coloniaux colorés et son imposante église. Des courses à un supermarché (on se croirait dans un Leclerc !), une récupération de linge propre à une laverie et nous voilà rentrés à l’appart pour 19h00.
Notre hôte, George, est présent devant la télé. Très sympa, nous discutons une demi-heure ensemble. Il a un parcours très atypique : parti tout seul en sac à dos à l’âge de 19 ans, ça fait 20 ans qu’il est en Amérique Latine (Colombie, Argentine, Mexique, Bolivie). Il a un petit garçon ici, c’est pourquoi il reste à Cochabamba malgré sa préférence pour la Colombie (tout le monde nous dit ça !). Ayant été professeur de littérature, il a changé de voie pour enseigner la robotique et la technologie dans un collège Cochabambino où les fils de trafiquants de drogue ont remplacé les fils des agents de la DEA (Drug Enforcment Agency américaine). Fun ! En plus de ça, il tient un resto Italien qui propose pleins d’activités (flamenco, cinéma…) et va être le réalisateur d’un film que son colocataire italien va mettre en scène avec des techniques novatrices (La Bolivie produit apparemment un film/an d’une qualité discutable...Ca va changer !). Inspirant, même si ce genre de vie est beaucoup beaucoup trop bordélique pour nous ! Il loue l’appart d’une Bolivienne qui n’est partie de rien : expulsée de sa maison enceinte à 16 ans, elle a commencé par faire à manger en rue, avant d’avoir un stand au marché, puis plusieurs employés...Elle est maintenant propriétaire de 6 biens, incluant restos, hôtels, apparts…Waw ! Quand on veut on peut, il n’y a aucune excuse.
Episode de Big Bang Theory et du meilleur pâtissier avant de nous endormir du sommeil du juste.
5 mai : Cochabamba – La Paz
Ce matin, Mégane reprend le contrôle de son compte Belfius après trois mois, grâce à la maman et une des sœurs de Jöran (Tara). Muchas gracias chicas :)
Nous prenons le petit déjeuner dans la chambre, faisons nos sacs et arrêtons un taxi pour nous déposer au terminal de bus. Nous y croisons Elodie, rencontrée à Potosi lors de la visite de la mine, et son amie Charlène. Elles se reposent de leur voyage chaotique à partir de Sucre (3h de marche pour rejoindre leur bus immobilisé). Nous papotons pendant un petit ¼ d’heure, nous nous reverrons peut-être bientôt…Quelque part, mystère ;)
Quelqu’un nous alpague pour un bus jusqu’à La Paz…Pour un prix de 3 € par personne ! Pour 8 heures et 400 km ! Imbattable, et dire que nous avons été tentés par l’avion (40 € pp). Il s’agit de l’agence Transcopacabana, très sérieuse. Ils bradent leurs prix de dernière minute pour motiver les gens à aller dans leur bus…Mais les lascars ont quand même attendu 30 minutes que ça se remplisse !
12h00, nous partons. Une heure plus tard, arrêt dans les faubourgs de Cochabamba…Où une dizaine de vendeurs entrent dans le bus pour nous proposer des trucs ! Une autre dizaine de passagers entrent en même temps pour aller à leur place, s’en suit un joyeux bordel haut en couleurs. Jojo achète un petit paquet de maïs, viande (Sharkes… ?) et œuf à 1 €. Il n’a pas encore été malade en Bolivie, ça viendra peut-être^^ Un charlatan entre dans le bus et passe une bonne heure à monologuer sur les bienfaits d’un médicament contenant 5 herbes chinoises pour purifier le sang…Solution aux cancers, ulcères, maux de têtes…Tout ! Hein ben, voilà un médicament miracle…Hâte que ça arrive chez nous, on vivra tous jusqu’à 120 ans. Mais le pire c’est qu’il y a plein de gens qui lui ont acheté des comprimés ! Pas donné (12 € les deux boites), ils feraient mieux d’investir l’argent dans une meilleure éducation pour éviter de croire toutes ces conneries.
Il est prévu que nous arriverons vers 20h00 à La Paz. Avec un peu de chance, nous pourrons booker un tour en VTT sur le chemin de la mort demain...Sinon on avisera !













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