Il est 5H45, nous bouclons nos sacs et filons devant l’agence pour l’excursion du jour. C’est donc les sacs sur le dos que nous arrivons devant l’agence… Mais là surprise : personne, la bonne blague !
Jojo appelle le gars qui nous a fait la réservation, heureusement celui-ci répond rapidement et nous rejoint 5 minutes après. On comprend bien vite que c’est une excursion avec un mix de personnes de plusieurs agences. Nous devons encore marcher jusqu’au bus, nous mettons nos gros sacs en soute et montons vite à bord. Notre guide se fait appeler Juan Carlos ^^ il parle en espagnol et anglais, c’est nickel nous comprenons tout ce qu’il dit.
C’est parti pour le premier stop, dans le village de Chinchero (alt 3800m). Nous arrivons dans une maison ou des femmes habillées en tenue typiques nous accueillent. Ici, les femmes tissent la laine de lamas, alpacas et moutons. Nous avons une démonstration de comment la laine est nettoyée (avec un détergent naturel), comment elle est colorée (à l’aide de plantes, d’insectes comme la cochenille pour le rouge, de mais violet…), comment elle est tissée… Un travail de titan, puisque tout est tissé à la main, pas moins de 30 jours de travail pour une écharpe (à raison de 3 à 4 heures par jour). Le décor est sympa et nous avons droit à des couvertures pour nous réchauffer et un thé au munia (menthe inca) pendant les explications. En arrière plan se trouve une sorte de maisonnette avec plusieurs étages où des petits cochons d’inde se baladent. Trop chou, un peu moins quand on sait que les péruviens mangent du cochon d’inde… ici on les appelle les cuy (ou phonétiquement couille, ça fait bien rire). Après les explications vient le temps des achats, nous achetons deux bracelets en souvenirs du Pérou (nous n’en avions pas encore ^^).
Nous retournons en bus et partons en direction de Moray pour la visite d’un grand site archéologique. Moray est en fait un grand jardin d’expérimentation et d’acclimatation des plantes inca. En effet, ce jardin circulaire est fait sur plusieurs étages. Le but des incas étaient d’habituer des plantes qui poussent en climat chaud à survivre en climat froid et inversement. Super intéressant, sur ce site 3 jardins circulaires sont présents.
Direction ensuite Maras, qui est connu pour ses terrasses de sel. Petit arrêt au village afin d’acheter du sel ^^ Le site des salineras est impressionnant avec des terrasses de couleurs différentes partants du marron au blanc. Le sel blanc étant de première qualité, le sel rose de seconde qualité et le marron non comestible, utilisé seulement pour la médecine (sel de bain contre rhumatisme et autre). Ce sel provient d’une source d’eau salée à 70% arrivant directement de la montagne et se déversant dans les terrasses. Sous l’action du soleil, il faut attendre un mois avant de récolter la couche de sel de 8 cm. Nous nous baladons aux travers des terrasses, le paysage est juste superbe mais très touristique. Nous ne restons pas longtemps (20 minutes) et après quelques photos nous regagnons le bus.
30 minutes de bus plus tard, nous arrivons dans la ville d’Urubamba, sans charme particulier, c’est ici qu’aura lieu le lunch. Avec Jojo nous avons choisi de prendre l’excursion sans repas. 30 soles le buffet par personne (8€), non merci ! Nous sommes les seuls à nous esquiver pour trouver autre chose de moins cher. Finalement, nous tombons sur une station service et mangeons une empañadas et un hot dog chacun (pour 10 soles par personne). Nous revenons au point de rendez vous à l’heure, mais finalement ne partons que 30 minutes plus tard (les joies des excursions en groupe, et comment perdre du temps..).
Finalement, nous nous rendons au site archéologique d’Oyatatambo, la ville bien que touristique est toute mignonne (peut être que nous y reviendrons bientôt). Une forteresse/temple domine la ville, qui était un point de repos entre Cusco et le machu picchu. Nous n’y restons pas longtemps, le temps passant trop vite ! Nous regagnons le bus et quittons la ville avec beaucoup de difficulté. 2 bonnes heures de bus nous attendent pour rejoindre la ville de Pisac. Notre chauffeur étant rapide, nous arrivons à Pisac avant la nuit et décidons de skipper la visite du site pour le faire en notre temps plus tard : si nous l’avions fait maintenant à l’arrache, nous ne pourrions plus y rentrer par après. Le chauffeur et le guide nous lâchent donc dans le centre de Pisac avec nos gros sacs à dos.
Jojo pense que c’est mieux d’aller manger avant de partir en direction du projet. Nous trouvons avec difficulté un restaurant dans la ville...Qui est surtout fréquenté par une bande de hippies gringos, venus à Pisac pour la méditation, le yoga et la mastication de coca. Nous ne nous sentons pas trop à notre place. Nous commandons et attendons bien longtemps d’être servis, si bien que la nuit tombe vite. Arriver au projet Helpx de nuit, non merci : nous ne connaissons pas l’emplacement exact. Vu notre état de fatigue, nous décidons qu’il est plus sage de prendre un nuit dans un hôtel et de partir frais et de jour au projet. Nous partons donc en quête d’un hôtel dans le centre. Pas de pot, la dernière chambre en lit double vient de partir, nous prenons une chambre triple pour le même prix et nous nous reposons… Demain les choses sérieuses commencent !
