3 juin : Cusco - Nazca
Nous comptions faire la grasse mat’, mais à 8h00 plus moyen de dormir ! Nous laissons nos sacs à l’auberge et partons faire 3-4 courses dans le centre de Cuzco. C’est la fête de la ville, il y a des parades de partout !
Jojo se rachète un pantalon, un sac National Geographic (héhé^^) et des baskets. Nous avons été jusqu’au marché de San Pedro, mais plus moyen de trouver du caldo de cardan (testicules de taureau). Dommage !
Après avoir été manger la crêpe de la victoire à la crêperie de la Bo’M, nous retournons à l’agence Machu Picchu reservations pour récupérer nos T Shirts et faire nos doléances concernant les guides au Machu Picchu.! Finalement, nous prenons un taxi jusqu’au terminal terrestre, et arrivons à choper le bus (Cruz del Sur) de 18h00. Nazca et ses lignes, nous voilà !
4 juin : Nazca
Route un peu sinueuse, mais à part les ports USB non fonctionnels et 30 min de pause pour bidouiller à une roue, rien de particulier le long du trajet. Nous arrivons au terminal de Nazca vers 8h30, 500 m d’altitude, ça change ! En théorie on est en plein désert et il pleut 30 minutes par an. En pleine saison sèche, il fait couvert et il pleut des gouttes, trop pas de bol !
Session brainstorming au terminal, 20 minutes de marche et nous sommes à notre hostel, Hostal Latino. 12 € la nuit pour deux avec une chambre double/salle de bain/petit déj/piscine, vive les villes non touristiques, on adore ! Douche bien méritée, on va faire une laundry avant de manger dans un petit resto avec le menu à 7 soles : soupe et viande/riz…Pas franchement top, mais au vu du prix ça va !
Nous allons faire une excursion des alentours de Nazca avec César, le père d’un des gars qui travaille à l’hôtel. Première destination : un des aqueducs nazcien (Ocongalia), qui malgré ses 2000 ans est encore en fonctionnement. Il faut entendre par aqueduc non pas un système de type romain mais plutôt un gros puits creusé en terrasses et relié à un canal. Malgré la faible pluie, il y a pas mal d’eau en profondeur, ce qui permet une certaine agriculture (coton, maïs, figuier de barbarie, patates…). On voit aussi des champs de figuiers de barbarie qui ne sont pas destinés aux fruits, mais à l’élevage…Des cochenilles ! Ces insectes bizarres sont utilisés pour leur poudre rouge vif. Une dizaine de kilomètres dans un paysage nous rappelant tantôt le Maroc tantôt le Kalahari, nous voilà aux ruines de Cahuachi. Visuellement, trois pyramides constituées de murs en argile/sable se dressent sur des collines. Une quatrième est en cours de déblaiement par des ouvriers locaux supervisés par un archéologue italien. Ce fut le siège de l’empire de Nazca, mais le site n’a été déblayé qu’au cours des 25 dernières années et le tourisme y est encore fort timide. Sur le chemin du retour, nous passons par un cimetière pillé, où affleurent des crânes, os, morceaux de céramique…Creepy ! Petite pause photo pour voir le cerro blanc, qui est une énorme dune culminant à 2100 m de haut (une des plus hautes du monde) et nous voilà de retour à Nazca.
Nous nous reposons un peu (Jojo fait sa larve sur le lit tandis que Gagane écrit le blog), avant d’aller au planetarium de Nazca pour une session explicative sur les lignes. Très bien fait, 50 minutes d’images et de théories sur les lignes et les motifs, créés entre 500 Av JC et 800 Ap JC par les civilisations de Paracas et de Nazca. Nous en apprenons aussi plus sur la vie de Maria Reiche, dame du désert, qui a passé 50 ans de sa vie à explorer, restaurer et maintenir les lignes de Nazca (50 km sur 10 km quand même). Elle a vécu les dernières années de sa vie gratuitement dans l’hôtel, avant de mourir à l’âge respectable de 95 ans. Elle était aveugle et sa peau cancéreuse à cause de tout ce soleil, mais quelle dévotion ! Nous avons de la chance, les cieux s’ouvrent un peu et nous observons Jupiter et ses satellites avec un télescope. Le gars est passionné, ça fait trop plaisir !
Nous allons manger une grosse pizza 4 fromages arrosée de pisco sour (craquage bonjour), avant de rentrer au bercail faire dodo !
