20 juin : Selva – Leticia
Réveil à 5h, on se prépare pour être prêt à 5h30. Le gars de l’auberge est suspicieux et nous demande ce qu’on attend à plusieurs reprises… Il n’avait pas l’air bien réveillé et nous pas trop d’humeur à répéter trois fois la même chose. Bref, à l’heure prévue pas d’Armando, alors que le soleil commence à se lever… « On va finir par le rater » Mégane s’impatiente un peu. On part donc à sa rencontre en espérant le croiser en chemin. C’est un Armando pas trop réveillé et pas du tout stressé que nous retrouvons.
En avant toute sur le bateau, nous voici sur l’Amazone à naviguer. Les couleurs pastel qui nous entourent sont magnifiques, la brume ajoute un côté mystique. Nous nous éloignons et malheureusement quelques nuages nous gâchent la vue et nous empêchent de bien voir le levé. Armando nous amène dans un coin pas très loin de la isla del cacao, ici nous pouvons observer les dauphins. Et nous sommes servis ! Dauphins gris et roses, dont une mère avec son petit. Par contre bonne chance pour prendre des photos, ils restent une seconde à la surface de l’eau ! Par la suite nous passons lentement au large de l’île Mocagua afin d’observer des oiseaux, avec quelques aigles harpies comme clou. Nous rentrons juste à temps pour le petit déjeuner de 8h, meilleur que le jour précédent en plus Jojo a du café (c’est un peu triste nous sommes en Colombie et c’est du jus de chaussette).
9h, nous rejoignons Armando qui va nous guider au travers du village. Nous passons près de l’école, et pouvons voir travailler quelques personnes : construction de maison, préparation de farine de manioc… Nous suivons Armando péniblement, il fait très chaud aujourd’hui. Passage près du restaurant du village proche d’un petit lac où se trouvent d’énormes nénuphars. Nous faisons une halte à la maison de l’artiste du village (celui qui dessine sur les maisons des villageois). Armando nous présente sa maison : une petite maison en bois sur pilotis avec des moustiquaires trouées. Vu la taille de la maison, on a du mal à imaginer que 9 personnes vivent ici…Et pourtant ! Petite pause café chez les parents d’Armando, il y a un monde de fou dans la maison… toute la famille est là et plusieurs générations se mêlent ; on a même du mal à s’y retrouver. Nous continuons de nous promener dans le village pendant que le repas se prépare. Petit arrêt dans une maison qui vend de l’artisanat… On ne peut pas s’empêcher d’acheter ^^
Retour à 12h pile pour le repas, au menu traditionnel de l’amazone : poisson, banane et riz. On vous passe les détails du poisson bourrés d’arêtes, on n’a pas du tout aimé mais par politesse on a tout mangé…
La fille d’Armando, Amanda, âgée de 13 ans, coiffe Mégane : celle-ci à droit à de jolies nattes africaines, assez impressionnant de voir à quelle vitesse elle fait ça. Le résultat est chouette ! Nous laissons Armando avec sa famille, et partons à notre auberge le temps de faire nos sacs, ranger la chambre et de nous reposer dans les hamacs. Mégane fait même une sieste…
15h, c’est l’heure partir à l’embarcadère, Armando nous accompagne, le bateau a un peu de retard. Nous remercions Armando et partons en direction de Leticia. Il nous faudra 1h de bateau pour y arriver.
Sur le quai, une jeune fille nous attend, on espérait un tuk tuk mais en fait on marche jusqu’à l’agence en sa compagnie, afin de rendre les bottes. Vu l’état de fatigue de Mégane, nous ne nous attardons pas et prenons des morceaux de pizza à emporter avant de rentrer à notre auberge.
21 juin : Leticia – Bogota
C’est après 13h de sommeil que Mégane se réveille, pas très en forme. Le Jojo quant à lui est fatigué, il s’est fait bouffé par des bêtes sous la moustiquaire durant la nuit…
Nous faisons nos sacs et décidons d’aller faire un tour au Mundo Amazonico, ayant très peu de temps nous prenons un tuk tuk. Celui-ci ne nous amène même pas au bout, nous devons marcher un bon quart d’heure avant d’y arriver. A l’arrivée une jeune fille nous accueille et nous explique le principe : on paye en fonction du nombre de tours guidés que l’on fait. Sous les conseils de Gloria notre hôtesse, nous choisissons le monde aquatique de l’Amazone. Le temps passe trop vite et nous n’avons qu’une heure sur place (il en aurait fallu au moins 2-3h pour bien en profiter). Nous rejoignons un groupe d’hispaniques finissant un tour et commençant le monde aquatique comme nous. Notre guide nous explique alors les types de poissons et autres que l’on peut croiser dans l’Amazone : Paiche (poisson préhistorique pour aller jusqu’à 3 mètres de long), les dauphins roses qui contrairement aux gris ne sautent pas, les caïmans, les piranhas (il en existe plusieurs sortes : rouge, blanc, noir et tigré) de différentes tailles, les lamantins, … Il nous montre ensuite des spécimens vivant dans l’Amazone et bien plus dangereux que les piranhas : un poisson blanc assez fin (poisson vampire) qui rentre dans l’urètre des femmes et des hommes et peut causer la mort (on apprend dès le jeune âge aux enfants à ne pas se baigner nus dans l’Amazone), une anguille électrique, des genres de vers tout poilus mortels. Bref, si on avait su tout ça avant, on se serait peut être pas baigné deux fois dans l’Amazone ! Nous faisons un tour rapide des aquariums et remercions le guide avant de repartir pour trouver un tuk tuk. Pas de chance, dans le coin c’est plutôt calme… Finalement un bus passe dans le coin et va jusque dans le centre ça tombe bien ! Celui-ci ne nous largue pas trop loin de notre auberge, nous trouvons un tuk tuk qui fait la navette afin que nous récupérions nos sacs avant de nous déposer à l’aéroport. Celui-ci est tout petit, c’est un peu le bordel. Nous devons passer par l’immigration avant de prendre l’avion, influence du Pérou et du Brésil tout près. Des voyageuses se voient refuser leur vol car elles ont été au Brésil la veille. Oups !
Nous arrivons à Bogota après 1h45 de vol et la connaissance de Giovanni, ingénieur civil que nous reverrons peut-être à Bruxelles. Il fait froid ici ! Il faut dire que Bogota, la capitale de la Colombie, est située à 2600 m d’altitude proche de la cordillère des Andes. Il se fait tard, nous prenons un taxi jusqu’à notre air Bnb dans le centre historique assez mignon. Quelle effervescence ! Nous sommes proche des universités, il y a plein de jeunes en rue qui font de la musique et qui trainent, changement d’ambiance. Pas grand-chose de palpitant ce soir, hormis une petite balade pour trouver une laundry. Jojo va rencontrer Dario, un luthier habitant dans un petit village voisin. Vous vous souvenez du charango, le bel instrument que Mégane lui a acheté pour ses 30 ans. Hein ben il s’est cassé durant le transport…Mais pas juste une corde, non : il y a un gros trou dans la caisse de résonnance et la table est fendue ! Inutilisable. Ca l’apprendra à le mettre dans son bagage, même s’il semblait bien protégé. Quoi qu’il en soit, Mister Dario va le retaper, Jojo récupèrera sa petite mandoline avant de reprendre l’avion pour la casa. Après cela, nous allons manger des pâtes à un resto Italien… Craquage, mais Mégane n’est pas en forme et voulait des pâtes. Jojo s’est donc sacrifié^^ Nous allons au shop acheter de quoi faire des pancakes demain, histoire de profiter de la cuisine de l’hostel.
22 juin : Bogota
Journée off aujourd’hui, la sinusite de Mégane ne s’est pas arrangée et nous allons consulter un médecin…Antibiotique et anti congestionnant au programme, nous prolongeons un peu notre séjour à Bogota pour qu’elle se repose.