top of page

Bogota - Salento: la région du café

23 juin : Bogota

Journée peu productive : Mégane est toujours mal en point, il va falloir attendre un peu que les médicaments fassent effet. Nous sommes tout de même sortis un peu dehors pour manger dans un bar et profiter du match Allemagne - Suède. Mégane en a profité par la suite pour acheter des nouvelles lunettes de soleil (celles achetées en Bolivie ont rendu l’âme). Jojo a oublié les siennes dans le bar ! Mais les récupèrera par la suite…Pas facile de trouver des imitations de Ray-Ban à 5 € en Belgique! Finalement Jojo va visiter le musée de l’or tout seul et laisse Mégane rentrer tranquillement à l’hôtel se reposer. La visite du musée n’est pas longue, Jojo revient vite. La soirée sera passée devant une série pour Mégane et recherche d’offres d’emploi pour Jojo…

24 juin : Bogota – Salento

Aujourd’hui réveil difficile pour les deux, finalement après un petit déj acheté pour Jojo et une Mégane avec une meilleure tête, nous décidons d’aller prendre le bus pour nous rendre dans la région du café : Salento.

Nous faisons nos sacs : cela prend un bon moment, c’est fou ce qu’on peut s’installer dans une petite chambre d’hôtel. Jojo commande un Uber et nous quittons notre hôtel. Il nous faudra 14km pour rejoindre la gare de bus… Bogota est une ville énorme ! C’est dimanche aujourd’hui et il n’y a pas beaucoup de trafic, nous arrivons rapidement au terminal. La gare nous change de celles rencontrées en Bolivie et au Pérou… Qu’est ce que c’est calme et propre ici, personne ne nous alpague pour nous vendre des billets ! Nous prenons nos tickets et sommes chanceux : le bus part dans 5 minutes, ce qui nous laisse juste le temps d’acheter des sandwichs. Le bus de la compagnie Bolivariano est pas mal, nous avons de la place pour mettre les jambes et des toilettes à bord… C’est parti pour 7-8h de bus ! Difficile de quitter Bogota, finalement il y a quand même du trafic ^^

Le chauffeur s’est un peu pris pour un pilote de formule 1, si bien que parfois on se fait des pointes à 100 km /h dans les tournants. Sensations fortes garanties ! Dehors, tous les Colombiens ont mis leur tee shirt préféré : celui de la coupe du monde ! Aujourd’hui la Colombie joue contre la Pologne. On ne l’aura pas raté dans le bus ; c’est un peu l’effervescence lors du premier but marqué. On ne vous parle pas des deux autres qui ont suivi J Bref la Colombie a gagné ! Nous poursuivons notre trajet et arrivons dans des régions plus montagneuses, les routes ne sont que lacets au grand bonheur de Mégane…

Nous arriverons sains et saufs dans la petite ville d’Armenia vers 19h. Il nous faut encore prendre un petit bus pour rejoindre la ville de Salento. Chanceux, encore une fois nous montons dans le bus et partons aussitôt. Il nous faudra une petite heure pour y arriver.

Salento est une petite ville mignonne avec ses maisons très colorées. En aidant Mégane à remettre la housse de son sac, Jojo est emporté par le poids de sa « carapace » et tombe en douceur sur son dos tel une tortue, c’était comique ! Nous arrivons à notre air bnb ; Art Velez. Sympa comme tout, nous posons nos affaires et partons dans le centre pour manger quelque chose de consistant.

Sous les conseils d’un des gars de l’hostel, nous nous dirigeons vers le restaurant « Venga Pues Mijo ». Pas si économique, mais bon tant pis on a rien fait aujourd’hui… Au menu, une énorme truite pour Mégane et une assiette typique colombienne pour Jojo (Bandeja paisa) constituée de viandes, riz, haricots et bananes. Pas super fin mais bourratif !

Nous roulons à l’hostel et filons nous coucher trop tard à notre goût.

25 juin : Salento

Après une bonne nuit réparatrice, nous profitons du café offert ainsi qu’un genre de thé au sucre de canne avec notre petit déj. Nous retrouvons par hasard Edouard et Solwen, les deux Français qu’on avait rencontrés brièvement au projet à Pisac. Nous échangeons un peu, avant de partir faire 2-3 courses au centre de Salento, avant d’aller en Palestine…Oui la région s’appelle comme ça, c’est à 4 km de Salento ! Après 45 minutes, nous nous arrêtons manger à un banc qui donne sur une jolie vue. Jojo s’assied à côté d’un nid de toutes petites guêpes, heureusement non agressives ! Après ce pique nique, nous marchons encore 15 minutes jusqu’à la première plantation de café (une cafétéria quoi), Finca Don Elias. Notre guide est Matteo, étudiant instit et super motivé par le café. Il est très compétent et autodidacte, ayant regardé des vidéos et lu des articles sur le sujet. La plantation de 4 Ha comporte trois variétés de café : l’arabica classique (70%), la castillano (25%) et la Columbia (5%). L’avantage majeur à avoir ces trois variétés est une plus grande résistance aux ravageurs : citons la Roja (champignon envahissant les feuilles) et la brocca (insecte s’introduisant dans la baie de café). La plantation est bio. Ils luttent contre l’insecte en focalisant son attention sur des proies plus alléchantes : bananes, ananas, oranges…Pour le champignon, ils appliquent un mélange d’Aloé Véra, piment…Ils récoltent les baies de café rouges deux fois par an (trois fois si beaucoup de soleil) : en mars et en octobre. Comme fertilisant, ils achètent du compost enrichi en fientes de poulet. Ils produisent de 2 à 3 tonnes par an sur 4 hectares, ce qui n’est pas énorme…Mais ils vendent leur production plus chère, donc on imagine qu’ils s’y retrouvent. Après la mise en terre des plantules de café (qui ont poussé dans des sachets pour que les racines n’aillent pas trop sur les côtés), elles produisent jusqu’à l’âge de 7 à 10 ans. Après, on coupe à 20 cm de la terre, pour que la souche rejette. Miracle, les tiges vont produire comme neuf, pendant de 7 à 10 ans ! On répète le processus deux fois, avant de dessoucher et de remplacer. Après la récolte des baies, l’enveloppe charnue des fruits est éliminée dans un genre de presse, avant de mettre les graines à fermenter une demi- journée. Le tout est lavé à l’eau, et ça pour éliminer le miel de café, mucilage sucré enveloppant les graines. On met tout ça à sécher, avant de broyer légèrement t pour éliminer les téguments blancs. Ces téguments peuvent être noirs, mais alors le café est de moins bonne qualité ! Les grains de café (verts) sont alors torréfiés…En artisanal c’est très simple : on chauffe dans une grosse poêle pendant 40 minutes ! On moud alors les graines, et hop c’est prêt ! Matteo met le café moulu dans un genre de chaussette, et humidifie le tout avant de faire percoler. C’est juste trop bon, bien amer ! Mégane tire la tronche, décidément le café elle n’aime pas ça.

Après cette visite fort sympa, nous allons voir la Arzacia, une finca voisine. Nous avons un ticket pour une visite gratuite, allons-y ! Le gars est speed et pas franchement sympa au début, même si ça allait mieux vers la fin. On vous passe les détails, c’était fort similaire à la visite précédente. Notons des bouteilles remplies d’alcool pur pour lutter contre les insectes ravageurs, et l’utilisation de lombricompost. Le café est moins bon par contre, du coup nous retournons de l’autre côté…Jojo s’achète 500 gr de café, comme si son sac n’était pas assez lourd !

Il est 17h00, il fait noir d’ici une heure…Comme on rentre à pied, ne trainons pas ! Nous rentrons par un autre chemin, tout d’abord fastidieux (il a plu et c’est boueux) et ensuite facile (ça descend). Nous passons sur un pont et longeons une rivière, des prairies remplies de chevaux et de vaches et des maisons colorées…La campagne est vraiment jolie ici ! Finalement il est 18h00 quand nous rejoignons la route principale. On voit le bus partir, dommage ! On marche pendant 10 minutes, finalement un gars sympa, Davide, nous prend en stop. Heureusement, marcher dans le noir le long de la route sans trottoir était un tantinet dangereux ! Il n’est pas fan de Bogota, on le comprend. Il nous droppe dans le centre, nous allons manger à un resto sympa proche du cimetière après un peu de shopping. Ce ne sont pas les occasions qui manquent ici. Au programme de demain, palmiers et colibris !


POSTS RÉCENTS :
PAR TAGS :
  • Facebook Vintage Stamp
  • Instagram Vintage Stamp

© 2023 par SUR LA ROUTE. Créé avec Wix.com

bottom of page